Être LIBRE !

 

 

D

e nombreux êtres humains vivent dans un état d’asservissement prononcé. Nous ne parlons pas ici de l’esclavage subi des corps mais de l’esclavage volontaire des âmes et même des esprits

 

Dieu ne tolèrera plus les esprits {volontairement} asservis !

Libre ! Être libre en esprit. Avoir l’esprit libre.

Nous qui avons reconnu la Vérité dans la Parole Divine, nous savons que cela ne fut rendu possible que grâce à notre inaliénable amour de la Liberté. La Liberté de l’esprit.

Nous sommes des amoureux fous de la Liberté qui avons dû rejeter tout dogmatisme pour lui substituer notre expérience intuitive, directe et personnelle.

Ce n’est qu’alors que le bandeau est tombé de nos yeux et que nous avons vu clair.

Enfin ! La Promesse de Jésus s’est accomplie : La Vérité nous a rendus libres !

Rejetant les indignes chaînes qui asservissaient notre esprit, nous pouvons arborer un regard fier et porter hardiment le signe de notre Conviction.

* * * * * * *

« Des hommes libres !… »

L’expression elle-même est un pléonasme. Comment pourrait-on être un être humain et ne pas être libre ? La notion même d’humanité implique la Liberté.

La Liberté est, sans conteste, notre bien le plus précieux. Il n’en est pas pour nous de supérieur. Le libre vouloir fait partie de la nature intime de notre être et ne pas être libre reviendrait – pour nous – à ne pas être.

Notre libre vouloir est la condition « sine qua non » de notre évolution et de notre maturation. Sans lui, rien n’est possible, rien n’a de valeur.

Partant de là, toutes les atteintes portées à l’encontre du libre vouloir de l’être humain sont des crimes d’une gravité inouïe, crimes qui peuvent dépasser en conséquences les préjudices causés par un simple meurtre gros-matériel.

La Parole Divine ne reproche pas seulement aux despotes en tous genres d’avoir asservi les esprits humains, mais Elle reproche aussi aux esprits paresseux de s’être laissés asservir.

À chaque fois que nous avons piétiné le libre vouloir de notre prochain, nous nous sommes gravement rendu coupables, mais lorsque, aujourd’hui, nous continuons de subir toutes les oppressions contre l’esprit sans réagir, nous nous rendons coupables de négligence spirituelle.

Et puis, il arrive aussi que, à ne pas vouloir se soucier de la liberté des autres, un jour l'on perde la sienne. La Liberté est indivisible.

Toutes les oppressions dont un esprit humain peut être l’objet sont de natures multiples et variées (hélas !).

Nous allons en passer quelques-unes en revue.

Mais, avant cela, définissons l’être humain libre :

« Seul est libre celui qui vit selon les Lois de Dieu. »

Tout est dit. L’on ne saurait être plus clair.

« Je suis libre ! », cela veut dire : « Je rejette toutes les oppressions extérieures pour suivre uniquement ma Loi intérieure, cette Loi intérieure étant le reflet de la Volonté Divine en moi-même. »

« Je suis libre ! » veut dire : «  Au centre de moi-même se tient un Principe inattaquable, suprêmement indépendant, que rien ne peut atteindre, si moi je ne le veux pas. »

Le sujet est tellement vaste et les atteintes à notre libre vouloir tellement nombreuses que nous sommes contraints de n’envisager ici que quelques exemples.

Passons sur la période de l’enfance, période pour laquelle, aux lieu et place du libre-vouloir, le Créateur a déposé l’instinct d’imitation, jusqu’à ce que, la liaison avec la force sexuelle étant établie, la percée de l’esprit dans la conscience de l’être humain fait que sa pleine responsabilité commence à ce moment-là.

En fait, il faut distinguer :

-         l’asservissement conscient

-         l’asservissement inconscient.

Il est probable que l’asservissement inconscient est le pire.

En règle générale, les atteintes au libre vouloir émanant des états et des sociétés sont les premières dont nous pouvons prendre conscience.

Il faut distinguer ce qu’on appelle les « contraintes sociales » – que l’on peut accepter délibérément dès lors où l’on poursuit un objectif qui, croit-on, en passe par là – des véritables atteintes qui – en principe – ne laissent aucune possibilité de choix ou de refus.

Parmi celles-ci, l’on peut déjà citer tout ce qui est obligatoire.

C'est-à-dire, en vrac, au hasard,  par exemple :

- La scolarité obligatoire (trop souvent synonyme de déformation intellectuelle unilatérale obligatoire)

- La « médecine » obligatoire (médecine militaire, médecine du travail, vaccinations, examens radiologiques, etc.)

- Dans certains pays, le « service » militaire national obligatoire, plus justement appelé « obligations militaires » ; ce n’est pas pour rien que lorsqu’un jeune homme en a terminé avec de telles obligations, on dit (fort justement) qu’il est « libéré ».

C’est au nom de sa conscience, au nom de la conscience de son libre vouloir individuel, que l’être humain est en droit – et même, souvent, en devoir - d’objecter devant de telles contraintes.

Que le lecteur ne se méprenne pas… Il n’est pas question ici de discuter des mérites respectifs de l’instruction intellectuelle à outrance, de la chimiothérapie, ou de l’apprentissage du meurtre collectif. Il n’est pas dans notre propos d’instaurer ici un débat sur cette sorte de sujet.

Il n’est qu’un seul fait, un seul Principe, une seule Parole à considérer :

 « Toute contrainte est contre Nature. » 

Il semblera clair à tout être humain réfléchi que tout ce qui est contre Nature se dresse contre les Lois naturelles, c'est-à-dire contre les Lois de Dieu, ce qui, en aucun domaine, ne peut avoir de conséquences heureuses.

Même en supposant que l’instruction scolaire actuelle, les soins médicaux allopathiques, la vie dans une caserne, soient d’excellentes choses - ce dont nous laisserons ici chacun juge – il n’en serait pas moins vrai que de telles coercitions sont et demeureront toujours intolérables, car elles entravent le libre vouloir de l’être humain, ce qui est un crime.

Tout asservissement de l’esprit, quel que soit le but qu’on lui assigne, est une incontestable entrave à son évolution.

De plus, un esprit asservi se trouve, de ce fait même, toujours en danger. En effet, pour pouvoir se défendre contre une agression, tout être humain a absolument besoin de sa complète liberté d’action et de mouvement. C’est déjà vrai pour le corps ; il n’en va pas différemment pour l’esprit.

Celui qui viole le libre vouloir de son prochain « pour son bien », devrait sérieusement méditer cela.

Car seul ce qu’un être humain entreprend de lui-même, donc avec un vouloir totalement libre de toute influence, peut spirituellement lui porter profit. Autrement, il n’est pas question pour lui d’une véritable Ascension.

Chacun doit suivre son propre Chemin en vue de son perfectionnement. Ce qui est bon pour l’un ne l’est pas automatiquement pour tous. Et, pour atteindre son haut But, l’équipement remis à chaque esprit se compose des Facultés qui lui sont inhérentes.

Que ceux qui, d’une façon ou d’une autre, exercent une tyrannie sur des êtres humains, fassent surgir en eux-mêmes cette mise en garde :

Malheur à ceux qui persistent encore à maintenir l’esprit humain dans des entraves !

Vouloir faire faire à quelqu’un quelque chose qu’il ne veut précisément pas faire est parmi les plus abominables choses qui soient.

L’on peut ainsi imaginer les propos qui pourraient être tenus par un être humain placé dans de telles situations de contraintes :

« Je suis un être humain, c'est-à-dire une créature de Dieu libre ; j’ai été appelé à la vie par Lui et Sa Magnificence m’a accordé la Liberté, ce Don unique, indispensable pour mon développement.

En conséquence :

Je ne veux pas que l’on me dicte ce que je dois croire ou penser.

Je ne veux pas que l’on décide à ma place des choses qui me concernent.

Je ne veux pas que l’on me fasse faire des choses que je ne veux pas faire.

Je prétends n’être commandé par personne, si ce n’est par mon Créateur Lui-même, dont j’estime être à même de reconnaître la Volonté dans Ses Commandements.

Parce qu’Il est Le Seul à me connaître parfaitement. Il connaît exactement mes possibilités mais aussi mes limites.

Si l’on me demande de faire quelque chose de répréhensible, si l’on m’en donne l’ordre, même sous la menace, je ne me soumettrai pas.

Si l’on m’ordonne d’exécuter un acte conforme aux lois, je ne l’exécuterai que si je m’y sens appelé, et encore, je ne le ferai pas pour satisfaire le demandeur ou le command/eur/ant, mais uniquement pour agir selon mon intime Conviction.

Je ne reconnais à personne le droit de me dicter quel est mon Devoir. Je prétends moi-même le discerner.

L’on a voulu me faire intégrer un catéchisme ; je l’ai rejeté.

L’on a voulu intervenir pour me séparer de la fille/femme que j’aimais ; j’ai passé outre.

L’on a voulu m’embrigader dans une armée : j’ai refusé d’y mettre les pieds. Je ne suis pas de ceux qui, au vestiaire, troquent leur libre vouloir contre un uniforme, fut-il à épaulettes.

L’on a voulu m’interdire de parler ; alors, j’ai crié. »

Voici ce qu’un homme libre mais opprimé pourrait dire.

Voici ce qu’il pourrait dire encore :

« Je ne supporterai pas que l’on me prescrive mon comportement, ce que je dois penser ou ce que je dois croire. Si ma Foi vous est importune, emprisonnez-moi, mais vous ne mettrez pas la Vérité en prison. Si j’ai décidé que jamais, que jamais je ne serai soldat, c'est-à-dire un homme qui troque sa conscience contre une solde, c'est-à-dire de l’argent, je ne le serai jamais. Tuez-moi plutôt, vous qui avez accepté de l’être.

Je ne cèderai pas. Pas d’un pouce. Je demeure inébranlable. Si j’accepte de me conformer à des prescriptions humaines extérieures, je m’anéantis en tant que « moi ».

Se conformer, c’est se suicider. Se conformer, c’est se déformer.

Car l’imitation n’est pas un facteur d’élévation : cela n’engendre pas d’œuvre personnelle ! L’uniformité créée par conformité est fausse.

Ce que je ressens comme mon Devoir doit toujours être en parfait accord avec ma Conviction intime.

Si j’acceptais d’uniquement risquer ma vie dans l’exécution d’un « devoir » accompli sans conviction, je me ravalerais ainsi au niveau d’un mercenaire vénal qui combat à la solde d’un autre rien que pour l’argent.

Ce genre de combat ferait alors de moi un meurtrier. »

Être libre, c’est ne jamais se soumettre. Être libre, c’est dire non à la bêtise, non au matérialisme, non à l’oppression. Être libre, c’est désobéir aux lois injustes ou fausses, aux interdictions arbitraires, aux forces de coercition. Être libre, c’est passer outre.

Être libre, c’est aller tranquillement son chemin.

Être libre, c’est ignorer les prescriptions de ceux qui ignorent notre libre vouloir, c’est agir uniquement selon sa conscience.

L’obéissance aveugle, l’accomplissement mécanique du devoir n’ont pas plus de valeur que l’aveugle « foi du charbonnier ». L’être humain véritable doit être absolument convaincu de la valeur de ce qu’il accomplit. Sinon, il ne peut le faire. Obéir comme une machine, c’est manquer de Vie et manquer à la Vie ! C’est agir sans Amour !

Or, tout ce qui est exécuté sans Amour ne vaut rien !

Agir par Amour pour une Cause, c’est cela être fidèle ! Sans Amour pour une Cause, il est préférable de s’abstenir.

Être libre, c’est vouloir la Liberté de son prochain autant que la sienne propre.

Être libre, c’est souffrir à chaque fois que l’on est témoin d’une oppression.

Être libre, c’est œuvrer en étant uniquement mu par l’Amour.

Et ce n’est qu’ainsi que nous pouvons devenir lentement et patiemment le plus irremplaçable des êtres.

Qui a, aujourd’hui, le Courage de ne pas se joindre à la masse ? De fièrement refuser de s’engager sur la pente abrupte qui mène à l’abîme ?

Seule notre singularité nous donne droit à l’existence, à la conscience personnelle. Nous n’avons d’autres raisons d’être que celles qui font de nous des personnalités irréductiblement différentes.

Non seulement nous avons le droit à la différence, mais nous en avons le devoir. L’individualisation, la personnalisation des êtres est le but même de l’évolution. Il est clair que si deux choses, deux « essences » étaient exactement semblables, elles devraient obligatoirement se confondre l’une en l’autre, ou l’une d’elle devrait disparaître.

Le proverbe dit : « Se ressembler comme deux gouttes d’eau ». Lorsque la goutte d’eau tombe dans l’océan, que devient-elle ? Que devient son individualité ? Ses éléments s’éparpillent dans la masse ambiante et il n’en reste plus rien, ni structure, ni forme.

Nous devons devenir « uniques au monde », irremplaçables, telle la rose du « Petit Prince »[1]. Et cela n’est possible que si nous suivons chacun nos propres voies. Pas celles des autres.

Chacun doit lui-même faire l’expérience du Chemin qui le conduit dans la Lumière de la Vérité, il doit absolument lui-même le découvrir.

Lorsqu’un être humain veut dominer un autre être humain, il l’assassine, il le tue en tant que lui-même, en tant qu’individualité distincte. C’est pourquoi, les esprits jusqu’à maintenant asservis devraient entendre et vivre avec une profonde intuition d’urgence l’exhortation :

« Brisez donc les chaînes qui vous retiennent,
libérez-vous enfin ! »

Le libre vouloir de l’être humain individuel, qui est indivisible et forme une unité semblable à l’atome, est le mur inébranlable sur lequel devront se casser les dents tous les candidats au despotisme.

Nous devons tous avoir à cœur de montrer à la Terre entière que notre détermination est absolue et notre liaison avec la Lumière sans faille. Face aux états, face aux partis, aux sectes et aux sociétés, face aux églises, face au Monde entier, s’il le fallait, toujours il faudrait s’affirmer, s’opposer, résister, se présenter sous des dehors qui appartiennent de droit – et de Devoir - à de véritables Enfants de Dieu.

Non seulement nous sommes pleinement en droit de réclamer pour nous cette tolérance que nous accordons aux autres, non seulement nous avons le droit et le devoir de manifester notre volonté de ne pas faire ce que nous ressentons ne pas devoir faire, mais nous avons tout autant le droit – et le devoir – de faire ce que nous ressentons devoir faire.

À condition, naturellement, que ce vouloir soit respectueux de celui d’autrui.

Un roi qui demeurerait intérieurement assujetti, serait esclave.

Ce n’est pas à d’autres, fussent-ils président de la république, général ou pape de nous dire quel est notre Devoir.

Accomplir notre Devoir est certes notre aspiration la plus ardente, mais qui sait où réside notre Devoir mieux que nous-mêmes ? Personne. La plus belle Vérité ne peut jamais être reconnue par nous que par le filtre de notre conscience. Et même si nous le voulions, il n’est pas possible qu’il en soit autrement.

Mais l’être humain peut aussi être l’esclave de lui-même. Il peut être esclave de ses instincts, de ses désirs, de ses convoitises. Il peut aussi être le docile esclave de son intellect. Cet asservissement-là est pire encore. C’est le plus difficile à faire cesser. Tout d’abord, parce qu’il est moins facile d’en prendre conscience, parce que les causes en sont internes. Et puis, il n’est pas toujours évident que nous aspirions à nous libérer de ces oppressions-là. Quand la cage est dorée et que les chaînes sont en or massif, plus d’un individu aspire plutôt à entrer dans la geôle qu’à en sortir. Nombreux sont ceux qui se prélassent ainsi au milieu de multiples liens avec une apparente aisance. Le conformisme social leur tient lieu de morale, les lieux communs et les préjugés de faculté de penser ; quant à une « ombre » (ceci étant exprimé symboliquement) d’intuition, pas la moindre trace.

Dans le meilleur des cas, ces individus forment la cohorte docile des adhérents des églises, dont la vie spirituelle se limite à une heure le Dimanche matin. Si un Réveil spirituel est encore possible pour eux, ils peuvent, eux aussi, trouver dans la Parole Divine les bienveillants Conseils dont ils peuvent reconnaître le bien-fondé :

« L'Éternel est ma Lumière et mon Salut : De qui aurais-je crainte ? L'Éternel est le Soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? »

Même chez des êtres humains déjà initiés et qui ont donc dû faire l’effort de « déblayer le terrain » pour pouvoir être à même de reconnaître la Parole de la Vérité, l’on est parfois surpris de constater que, en dépit du fait que la racine principale de leur vouloir a été transplantée dans le nouveau terrain, d’innombrables petites radicelles les attachent encore à l’ancien, à tout un monde d’habitudes, qu’elles soient d’ordre familial, professionnel, vestimentaire, alimentaire, médical, social ou autre. Trop souvent, ces choses qu persistent sont considérées comme de « petits détails » d’importance secondaire ; l’on oublie simplement que dans le domaine spirituel tout est important et le moindre « détail » qui va de travers entrave l’Ascension.

Nous ne devons jamais oublier que « Seul est libre celui qui vit selon les Lois de Dieu ». Et cela en toutes choses. Seule cette parfaite adéquation de notre activité aux Lois Divines, qui s’expriment sur tous les plans, est la garantie de notre Liberté. Les Lois Divines ne sont pas autre chose que les « Lois de la Nature ». Ce n’est que sur elles seules que nous devons tabler désormais. Nous ne devons plus accorder aucun crédit aux discours, aux institutions, aux entreprises humaines.

Or, lequel d’entre nous tient-il une position ferme ? Lequel est prêt, s’il le faut, à combattre contre l’humanité entière et – surtout - contre les ténèbres qui l’entourent ?

Telle est la nature du Défi qui nous est lancé ; désormais, nous le savons :

Dieu ne tolèrera plus les esprits asservis !

 

Julien Le Scouézec



[1] « Le Petit Prince », ouvrage d’Antoine de Saint-Exupéry.