LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES
D'ÊTRES VIVANTS
DANS LA CRÉATION

 

 

- Exposé -

 

 

C'est le vaste panorama vertical de la Création vue de haut en bas et de bas en haut que vous êtes ici conviés à « contempler » et, plus particulièrement cette fois-ci, les êtres qui vivent sur ces différents Plans, dans différentes Sphères.

Nous avons le choix entre partir du haut et aller vers le bas dans l'ordre où les créatures sont apparues, ou partir de celles qui nous sont le plus immédiatement perceptibles pour monter vers celles qui ne le sont plus et ne le seront même jamais.

Peut-être dirons-nous aussi un tout petit mot de ceux qui se trouvent en dehors de la Création : les Entités de la Sphère Divine Eternelle.

Quant à Dieu, nous ne pouvons rien en dire : IL est au-delà de toute description et vouloir en dire davantage serait une atteinte à la Sainteté de Son Nom. IL EST et c'est TOUT. IL EST celui qui EST et dont tout le reste dépend.

Nous ferons les deux démarches :

1) d'abord, partir des formes de vie dans le plan matériel terrestre, pour "remonter" jusqu'aux esprits humains d'évolution,

2) ensuite, partir du Roi de la Création pour descendre jusqu'à l'esprit humain d'évolution, c'est-à-dire nous.

Ainsi, l'esprit humain se trouvera mis à sa juste place qui est celle d'un trait d'union entre le monde spirituel et le monde de la matière (fine et grossière).

Il faut dire tout d'abord que la nature des différentes catégories d'êtres vivants dans la Création est toujours liée à celle de leur plan d'origine qui est aussi leur plan de retour ou de séjour éternel - ou plus exactement dit : immortel. - Car qui dit : "créature" dit : "Création" et qui dit "Création" dit : "Acte créateur", donc : commencement. "Immortel" n'est infini que d'un seul "côté" : vers l'avenir, alors que "éternel" est infini des deux côtés (pour s'exprimer en concepts terrestres), aussi bien dans le "passé" que dans le "futur". à vrai dire, à ce niveau-là, il n'y a plus ni passé ni futur, puisqu'il n'y a ni Temps ni Espace dans le Divin-éternel. Les notions de Temps et d'Espace sont liées à la Création ; elles forment le cadre dans lequel celle-ci évolue. (Le Divin n'évolue pas, puisque parfait depuis toujours.)

La Création se subdivise en :

1) Création Spirituelle-Originelle

2) Création Spirituelle

3) Création matérielle ou "Univers"

Nous allons tout d'abord parler uniquement des entités séjournant dans la Création matérielle, appelée: "Univers"

L'Univers est donc la Création matérielle. Notre sphère d'action, pendant la durée de notre évolution.

Attirons l'attention sur le fait, très important pour la compréhension de ce qui va suivre, que tous les êtres vivant dans la Création matérielle - par exemple sur la Terre - y séjournent ou y agissent, mais n'en procèdent pas. Ce sont des hôtes, des ouvriers d'entretien, des constructeurs ou des gérants ; ils y habitent et s'en occupent ou sont incarnés ; ils agissent dessus ou à travers, mais ils n'en tirent point leur origine ; leurs noyaux animateurs sont toujours d'une autre essence et proviennent toujours de plans supérieurs. Leur présence dans la matière - fine (= de l'Au-delà) ou grossière (= de l'En-deçà) - est liée à l'évolution de celle-ci ou bien à la leur propre, ou, le plus souvent, aux deux.

Ceci est dû à une raison bien simple : la matière en elle-même est inerte, c'est-à-dire morte ; elle ne possède point de vie, ou plus exactement, de mouvement propre, mais le mouvement lui est imprimé par des Forces extérieures, {de genres} entéalliques ou spirituelles.

Une fois cela posé, observons autour de nous et considérons ce que nous voyons sur le plan terrestre :

 

1°) Le Règne minéral :

 

C'est celui des pierres et des roches, des minéraux de la Terre qui constituent le sol et la substance de notre planète.

Tout ceci ne s'est pas formé tout seul, car tout est vivant dans la Création ; rien n'y est mort. Une multitude d'entités élémentales entéalliques est à l'œuvre dans ce Règne ; ce sont les êtres élémentaux de la Tradition, et en particulier, ici dans ce domaine des pierres et des minéraux, il s'agit des petits ou grands (pour les montagnes) êtres appelés gnomes (de genre masculin), travaillant dans des matériaux denses (par opposition aux entités de genre féminin travaillant dans des matériaux moins denses, plus légers).

Ce sont eux, les gnomes, qui façonnent ces sculptures admirables et merveilleuses, stalagmites et stalactites, dans les cavernes et grottes souterraines. Ce sont eux qui forment les minerais des métaux précieux comme toute autre chose en ce domaine. Ils ne sont point incarnés dans la matière la plus grossière, mais ils agissent à un niveau plus fin sur le plan astral (gros-matériel moyen) par leurs irradiations et, s'ils ne sont point incarnés sur Terre, ils le sont toutefois dans la matière grossière fine et moyenne (astral léger et astral moyen). C'est-à-dire que même s'ils n'ont pas de corps physique gros-matériel, ainsi que nous-mêmes présentement, ils possèdent néanmoins un ou des revêtements de densité intermédiaire indispensables à leur activité sur Terre ou sur une autre planète.

Voici comment un enfant raconte la manière avec laquelle, un beau jour, il revint d'une excursion au cœur des rochers, et comment il en rapporta des pierres d'un blanc très pur et très précieux (il s'était assis dans un ravin et s'était endormi) :

 

- « Je rêvai alors qu'une claire Apparition me conduisait vers la droite parmi les rochers, là où le sentier devient très étroit et presque impraticable. Je me suis péniblement frayé un passage, puis la crevasse rocheuse s'est élargie en une sorte de caverne. Il y avait là une quantité de petits êtres comme ceux que je voyais autrefois. Ils m'apportèrent des pierres blanches d'une merveilleuse beauté. La roche tout entière paraissait faite de ces pierres blanches et fraîches. Je m'en réjouis et me réveillai. Puis, je cherchai le sentier que j'avais vu en rêve. Je le trouvai et découvris aussi les pierres. (...) »

 

Voici une autre illustration, vécue par Gautama Bouddha, de la présence et de l'activité des êtres entéalliques du règne minéral. Cette fois, il s'agit des géants des montagnes :

 

- « L'on pourrait croire que vous êtes figés dans l'immobilité, vous les géants », s'écria Gautama avec admiration en face des cimes neigeuses.

- « Ces montagnes ont déjà subi maintes transformations et en traverseront encore beaucoup d'autres avant que la Terre n'achève sa course », fut la réponse qui parvint à ses oreilles.

Entre deux cimes rocheuses, il vit apparaître un visage ridé, encadré d'une barbe blanche semblable à une chute d'eau. Ce visage était très grand mais n'inspirait pas la peur.

- « Je te salue, gardien des montagnes ! » s'écria Gautama à son adresse.

- « Je Te salue, Serviteur de l'éternel ! » répondit-il.

- « Est-ce vous qui faites bouger les montagnes ? » demanda Gautama.

- « Lorsque le Seigneur l'ordonne, nous reculons à l'intérieur les masses de terre. Nous soulevons la base sur laquelle s'élèvent les montagnes, nous creusons et, à d'autres endroits, nous comblons de nouveau avec de la terre. Nous aplatissons et élargissons le terrain. »

Le visage disparut, Gautama regarda autour de lui. (...)

Gautama pensa au visage qu'il venait d'apercevoir. Comme ces serviteurs de l'éternel étaient grands ! Et combien minuscules étaient les petits génies qui apportaient les pierres précieuses du fond des montagnes !

Tout était adapté et s'enchaînait d'une manière merveilleuse. Il crut apercevoir de petits lutins s'agitant autour de lui, mais avant de pouvoir regarder de plus près, il s'était endormi. »

 

Les êtres élémentaux ou "petits - ou grands - entéaux" sont de genres immensément variés. C'est encore eux qui sont à l'œuvre dans :

 

2°) Le Règne végétal :

 

Mais ici, la liaison avec la matière des êtres entéalliques est plus accentuée, car les végétaux - certains en tout cas - servent d'habitat à cette catégorie d'entéaux.

Les fleurs, par exemple, peuvent être les maisons ou les berceaux d'entités d'une extrême délicatesse appelées elfes, et, à cause de cette délicatesse, ces entités ont la forme féminine. Les elfes des arbres, en revanche, plus denses et plus positifs, puisqu'aux prises avec un matériau plus compact, sont de forme masculine.

Voici maintenant comment un petit enfant de trois ans appréhendait les elfes, comment il en parlait, comment il leur parlait :

 

- « Vois-tu les elfes qui flottent autour des fleurs ? »

- « Bien sûr que je les vois ! », répondit l'enfant en riant, « et j'entends aussi leur chant ! »

- « Eh bien ! appelle donc l'un d'entre eux, ils sont encore plus agréables que les papillons. »

- « Crois-tu qu'ils viendraient ? », demanda l'enfant.

Et sans attendre la réponse, il appela d'une voix douce et caressante :

- « Elfe, petit elfe, viens près de moi ! »

Le petit garçon retenait son souffle, le Bonheur et la Joie inondaient son âme. Il regardait le petit elfe, cet être minuscule qui n'était que Grâce et Beauté et qui s'était posé sur sa main.

Puis, il demanda timidement :

- « Est-ce que je peux t'emporter, petit elfe, si je m'assois là-bas sous le grand cèdre ? »

L'elfe avait sans doute acquiescé, car l’enfant, avec un petit cri joyeux, courut à travers le pré.

De grands cèdres majestueux qui répandaient sous le Soleil une odeur balsamique se dressaient au bord de la grande prairie. Sous l'un d'eux était aménagée une couche de douces et blanches fourrures où l'enfant se laissa tomber.

L'elfe qui avait accompagné le petit garçon en voletant, se posa sur une haute tige verte. D'autres elfes se joignirent à lui ; ils parlèrent de leur vie dans le Soleil, au milieu des parfums de la Nature, des herbes et des fleurs, des papillons et des scarabées, jusqu'à ce que l’enfant se fût endormi.

Quand il s'éveilla, les elfes avaient disparu ; un oiseau chantait au-dessus de sa tête. »

 

Si nous allons voir maintenant dans l'élément liquide ce qui s'y passe - élément qui, comme l'Air et le Feu, ne se rattache pas plus à un Règne particulier qu'à un autre -, nous trouvons les ondines et les naïades, plus légères que les gnomes, et qui ont la forme féminine.

Astrologiquement parlant, les Signes d'Eau sont féminins, tout comme les sirènes enchanteresses, toutes de grâce et de charme, et qui ne sont pas une légende mais une réalité.

Toutes ces entités - et "entités" est le mot qui convient - ne sont pas incarnées dans les formes dont elles s'occupent, mais elles les "habitent" en quelque sorte. L'on ne peut donc pas dire qu'une fleur a une "âme" à proprement parler, pas davantage qu'un arbre ou un autre végétal. Ce serait un abus de langage de le dire, mais surtout une injustice si cela pouvait exister.[1]

Nous allons donc à présent parler du :

 

3°) Règne animal :
soit des animaux et des âmes animales.

 

Contrairement à ce qui se passe dans les deux autres Règnes observables sur Terre, il s'agit donc ici d'entités ou de créatures incarnées dans une forme gros-matérielle mobile, qui est, pour elles, un corps et qui est à l'image de l'âme qui l'habite.

Comme pour les esprits humains. Seulement, les animaux et les hommes ne font pas du tout partie de la même catégorie, parce que leurs origines sont différentes et c'est ce que nous allons à présent évoquer.

Récapitulons les différents Plans de la Création et au-dessus :

 

En dehors de la Création, nous avons:

 

1°) La Divinité

Inentéallique = Dieu

 

Entéallique = la Sphère Divine
 

Dans la Création, nous avons:
 

 

2°) Le Spirituel-
Entéallique

Conscient = esprits Créés-Originels

 

Inconscient = esprits évolués
 

3°) L'Entéallique

Conscient = les Dieux du Walhalla

 

Inconscient = les âmes animales
 

4°) Le Matériel

 

Fin = Lieux de séjour des trépassés

Grossier = Univers matériel, Plan physique

 

Un animal, c'est un noyau animateur avec cinq enveloppes ; le noyau animateur appelé âme ("anima" en latin qui a donné "animal"), provient de l'un des plans de l'Entéallité inconsciente, de même que les êtres élémentaux du Feu, de la Terre, de l'Air et de l'Eau. Les animaux, n'en déplaise au philosophe fort "cartésien" (et pour cause !) français René Descartes, ne sont donc pas, comme le pensait l'auteur du "Discours de la méthode" dans son abominable "cartésianisme", des machines mais bien des êtres vivants, des créatures de Dieu qu'il convient de respecter comme telles.

L'animal a donc une âme (animal vient, comme déjà dit, du latin "anima", qui veut dire "âme") ; l'être humain aussi a une âme, mais en plus, dans cette âme, il a un Esprit. Et c'est l'Esprit qui est chez l'être humain le Noyau animateur de ses 6 corps, ce qui, avec l'Esprit, fait 7 constituants.

Le Noyau animal est donc d'Entéallité, alors que le Noyau humain est d'Esprit.

Et puis, il y a une autre différence très importante : l'esprit humain est une graine qui porte en elle, dès l'origine, toutes les potentialités de l'esprit à l'état virtuel et qu'il n'y a plus qu'à développer.

L'âme animale, elle, en revanche, se "constitue" avec des éléments (d'Entéallité) préalablement épars. Si le But de l'Esprit humain est de développer une personnalité, le but de l'animal en tant qu'âme est d'acquérir une constitution durable, ce que l'âme animale ne possède pas d'emblée.

Lorsque l'animal se désincarne et qu'il est encore au début de son évolution, son âme perd le plus souvent à nouveau la forme acquise au bout d'un certain temps et se fond dans une âme-groupe, où elle apporte sa chaleur et son irradiation, ce qui enrichit tout le rassemblement de genres semblables que constitue l'âme-groupe. Il n'est qu'un moyen qui permette à l'âme animale de conserver sa forme et ce moyen, le plus puissant qui soit, c'est l'Amour !

Afin d'illustrer ce que nous venons d'exposer au sujet des animaux et de montrer la richesse que peuvent atteindre nos relations avec eux, pour peu que nous soyons ouverts à tout ce merveilleux Monde de l'Entéallité - et l'enfance est pour nous une période bénie à cette fin - nous ne résistons pas au plaisir de citer à nouveau quelques Récits du passé :

 

« Lorsqu'il s'éveilla, les elfes avaient disparu ; un oiseau chantait au-dessus de sa tête. L'enfant écouta avec Ferveur. Dans la mousse du sol, il vit une petite bête avec des yeux aux reflets dorés : c'était un lézard, plus long que la main du petit garçon. Lorsqu'il vit que l'enfant le regardait, il s'approcha prestement. Lui aussi savait raconter tant de choses. » (…)

L’enfant sourit et demanda gravement :

- « Sais-tu ce que raconte le lézard ? Dans quelques jours, les grands scarabées vont recommencer à luire. Ce doit être merveilleux ! Ils le font tous les ans, dit le lézard, mais je ne les ai encore jamais vus. » (…)

- « Fais-toi montrer demain comment les papillons sortent de leur cocon. Fais-toi conduire sur les lieux et regarde bien ! » (...)

Dès le lendemain, conduit par un papillon d'un bleu argenté qui voletait au-devant de lui, il visita une haie où pendaient deux étranges objets d'aspect ligneux. Un elfe se tenait tout près.

- « Tu viens observer l'éclosion ? Bientôt, l'un des papillons va sortir. Il a déjà frappé contre les parois de son enveloppe. »

Il entendait aussi le son mystérieux qui provenait de l'intérieur de ce singulier habitacle. Peu de temps après, une fente se dessina, s'élargit en déchirure, le cocon s'ouvrit par morceaux, petit à petit, et tout à coup le contenu glissa au jour, tout ratatiné et enroulé sur lui-même.

Çà un papillon ? Où donc étaient ses ailes ? Mais en très peu de temps, la créature se démaillota. La chose, qui ressemblait à un peloton de soie froissée, s'allongea et se lissa, et voilà qu'un beau papillon se laissant réchauffer par le Soleil, rassemblait ses forces pour son premier envol.

- « Quelle Merveille ! », s'étonna l'enfant.

- « Y a-t-il toujours, derrière les choses singulières, une secrète Beauté qui se dissimule ? » demanda l'enfant à son Mentor et Ami en lui rapportant le miracle du papillon.

- « Très souvent, et même toujours dans notre Royaume ! ». (…)

Il observait les oiseaux donnant la becquée à leurs petits, cherchait des lézards sous les pierres, contemplait les grands voiliers qui construisaient leurs aires dans les creux des rochers. à la saison propice, il eut aussi le spectacle des vers luisants, lumineux miracles de la nuit.

- « Ils sont bien beaux », pensa-t-il, "mais les étoiles me plaisent davantage."

Il était fou des étoiles. Il en connaissait un bon nombre par leur nom, d'autres par leurs positions respectives. Le Soleil et la Lune étaient aussi ses Amis. Il regardait leur face éblouissante sans en être aveuglé et il tentait d'entrer en conversation avec eux. »

 

Il faudrait aussi citer tout "Bouddha", tellement ce Récit contient de récits merveilleux concernant les rapports de l'être humain avec les animaux. Aussi, nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à ce merveilleux Récit. Ici, nous nous contenterons des quelques extraits qui suivent et qui en donneront un avant-goût.

Tout d'abord, le récit d'un combat "homérique" :

 

« Siddharta [le premier Bouddha] tira son épée, l'entoura de ses mains jointes et attendit l'adversaire. Il aperçut devant lui un petit génie qui regardait autour de lui d'un air scrutateur.

- « Prends garde », murmura sa douce voix et de son doigt il indiqua deux gigantesques serpents qui sortaient de la forêt. Siddharta se mit à rire joyeusement et commença à siffler entre ses dents, ainsi qu'il en avait l'habitude. Les serpents écoutèrent. Mais lui, s'adressant à eux, leur ordonna de quitter la place. Ils obéirent immédiatement. Son adversaire, tout en rage, leur commanda d'exécuter ses ordres. Ils ne l'écoutèrent même pas et s'éloignèrent.

Siddharta, se tournant vers ses hommes, leur dit :

- « Sachez que les bêtes sont des créatures de l'éternel. Elles obéissent de préférence à la Lumière plutôt qu'aux ténèbres ! »

L'ennemi lança un appel et deux tigres merveilleux, détachés de leurs chaînes, s'élancèrent vers Siddharta. Celui-ci les fixa sans prononcer une parole. Les fauves se détournèrent de lui, pour se précipiter vers le roi Bimbisara, sans protection devant ses hommes. Un appel de Siddharta les fit s'arrêter.

- « Vous ne leur ferez aucun mal, ô bêtes merveilleuses », leur dit-il d'un ton caressant. « Ils m'appartiennent et veulent apprendre à suivre les Lois de l'Eternel. Mais vous êtes affamés. Je vous permets de dévorer celui qui vous a fait enchaîner et vous a privé de nourriture. »

Avant même que personne n'ait pu comprendre de quoi il s'agissait, les tigres s'étaient précipités sur le chef ennemi et l'avaient déchiqueté. Ils disparurent avec leur proie, de sorte qu'il ne restait plus trace de lui sur la place. Ses compagnons s'enfuirent en criant, craignant d'avoir à partager son sort.

Siddharta était debout sur le lieu du combat, le visage rayonnant. Après la disparition des ennemis, il invita Bimbisara et ses guerriers à s'agenouiller avec lui pour remercier l'éternel, Qui leur était venu en Aide d'une si visible manière. Aucun d'eux ne s'y refusa. C'est d'un cœur ému qu'ils adressèrent leurs Actions de Grâces à Dieu, Qui S'était manifesté à eux, afin qu'ils croient en Lui. »

 

Après les tigres, à nouveau les serpents :

 

« Après le repas, Siddharta proposa au prince [Couddhodana, son fils] de visiter les bâtiments et les jardins [ceux de la "Montagne de l'éternel"]. De joyeux appels, contrastant avec le calme habituel, se firent entendre dans l'un des jardins. Ils y dirigèrent leurs pas et trouvèrent le petit Siddharta [le petit-fils de Siddharta, le futur "Gautama-Bouddha"], tout heureux entre deux grands serpents. Le prince sentit son sang se glacer dans ses veines. Son enfant près de ces bêtes venimeuses ! Mais, avant que Siddharta n'ait eu le temps d'expliquer le rôle que jouaient ces serpents [ils étaient les fidèles gardiens de la "Montagne de l'éternel"], le petit s'écria :

- « Ce sont de chères et magnifiques bêtes ; je comprends très bien ce qu'elles me disent. Elles m'ont raconté que grand-père leur a enlevé les dents venimeuses. Elles disent qu'elles m'aiment bien, parce je suis comme grand-père et que je peux les comprendre ! »

Il pressa brusquement l'une des têtes plates et triangulaires contre lui.

Le père luttait encore contre sa crainte intérieure, mais Siddharta contemplait avec Joie le tableau à ses pieds.

- « Peux-Tu vraiment comprendre les animaux, mon petit ? », demanda-t-il, et sa Joie fut grande d'apprendre que l'enfant parlait à toutes les bêtes et que toutes les créatures avaient confiance en lui.

- « Alors, dis aux hommes de ne jamais faire du mal à un animal par insouciance ou par méchanceté. Dis-le leur, mon enfant, chaque fois que tu en auras l'occasion », insista le Maître, puis il promit au petit une distraction toute particulière. C'était l'époque de la pleine Lune et l'on attendait la visite des singes. (...)

(...) Le soir approchait. C'était l'heure à laquelle les singes devaient venir. Siddharta se fit amener l'enfant et ordonna à ses gens de se mêler aux hôtes de Kapilavistou, de sorte que ceux-ci ne puissent ni effrayer, ni incommoder les singes.

Ceux-ci arrivèrent en troupe nombreuse, sans bruit, d'une manière convenable, mais curieux et désireux de tout savoir comme d'habitude. Le petit Siddharta poussa des cris de Joie à la vue de toutes ces bêtes. Il n'eut de cesse que le grand-père ne lâchât sa main, et il courut aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient au beau milieu du troupeau. Il saisissait les petites mains des singes, admirait leurs longues queues qu'il faisait glisser entre ses doigts. L'enfant était quelque chose de tout à fait nouveau pour les singes. Ils l'admirèrent grandement et se mirent à bavarder avec lui. Le petit frappa dans ses mains de Joie et dit :

- « Père, ils me comprennent, comme je peux les comprendre. Ce sont de gentils petits hommes ! » (...)

Siddharta dit à haute voix :

- « Celui qui est intimement lié aux créatures de l'éternel est bien placé pour tout ce qui peut arriver sur cette Terre. Il pourra toujours bien remplir sa Tâche, parce qu'il comprend et aime son entourage et qu'il en prend soin. »

Après que les singes eurent disparu, non sans avoir dévalisé la forêt de manguiers, le grand-père attira à lui son petit-fils en disant :

- « Je prierai l'éternel de te conserver cette compréhension, mon enfant. Que tu deviennes Prince ou Prêtre, cette union avec les créatures t'aidera grandement. »

Le petit ne pouvait pas encore le comprendre, mais il conserva les paroles de l'aïeul dans son âme et, plus tard, elles portèrent leur fruit. (...) »

 

Après les singes, une dernière fois, les serpents. Voici comment un grand serpent fit ses adieux à Gautama Bouddha :

 

« … l'un des ses petits amis [un petit génie] surgit sur son chemin.

- « Gautama, accompagne-moi », dit-il, tout en lui faisant signe de le suivre.

Le jeune homme obéit aussitôt. Il lui arrivait souvent qu'un des petits génies l'appelât pour le rendre attentif à quelque chose de beau ou d'effrayant. Cette fois, le petit homme le conduisit dans la forêt. Après avoir traversé des broussailles, ils arrivèrent à une place ensoleillée et solitaire. L’un des grands serpents-gardiens était couché là et regardait autour de lui d'un œil éteint.

- « Veux-tu quitter la Terre, beau serpent ? », demanda Gautama et il s'accroupit auprès de lui. Il comprit que le reptile avait désiré le voir une dernière fois, lui qui avait toujours eu une bonne parole à lui dire. Il caressa doucement son dos si finement marqué. Mais le serpent désirait davantage. Gautama saisit le nom de "Saripoutta".

- « Qu'y-a-t-il avec Saripoutta ? », demanda-t-il affectueusement. « Dois-je l'appeler ? Non ? Que désires-Tu alors ? »

Le petit génie vint à son aide :

- « Il voudrait Te prier de prendre soin de Saripoutta [qui serait celui qui deviendra Gandhi au XXème siècle], qui va se sentir très seul. C'est le dernier des trois serpents qui s'en va. Chaque jour, ils avaient l'habitude de faire une petite visite au vieillard, ce qui était pour lui un plaisir secret. Saripoutta est très vieux. Sois bon pour lui. »

Gautama le promit. Il était touché de la grande fidélité de cet animal, qui ne voulait pas quitter la Terre sans avoir pris soin de l'homme qui avait été son maître [Saripoutta avait été charmeur de serpents au temps où il était aussi le premier Maître de Siddharta]. Il parla doucement au serpent, le remerciant des fidèles services que lui et ses frères avaient rendu à la Montagne.

- « Vous nous manquerez », assura-t-il.

Le serpent rampa péniblement sous les broussailles. Gautama le pria de rester, mais il ne prit garde à ses paroles. Le petit génie lui dit :

- « Laisse-le faire. Ne sais-tu pas qu'aucun animal n'aime mourir tant qu'un regard humain repose sur lui ? Si vous saviez cela, vous les êtres humains, vous ne tourmenteriez jamais, par votre sympathie, les bêtes mourantes qui vous sont chères. Elles font un effort de plus et prolongent un petit peu leur vie, rien que pour mourir solitaires. »

Gautama retourna à l'école en méditant profondément. Il avait beaucoup appris. Il rejoignit Siddharta et lui annonça la mort des trois serpents.

- « Il faudra nous procurer un autre gardien », dit-il. « Les serpents remplissaient bien leur rôle. »

- « Ils étaient venus de leur plein gré », répondit Siddharta. « Peut-être se présentera-t-il quelque autre animal, si nous avons besoin d'un gardien. »

Puis, Gautama s'arrangea de manière à rencontrer le vieux yogi se rendant à sa place habituelle au Soleil. Il l'accosta timidement. Malgré son effrayante maigreur, ce vieillard lui paraissait pourtant très respectable. Il lui transmit les salutations du serpent, tout en craignant que Saripoutta en soit attristé. Mais le vieillard répondit presque gaiement :

- « Je suis tout soulagé qu'ils aient pu partir avant moi. Qui aurait bien voulu s'occuper d'eux ? »

Gautama s'étonna de voir combien les rapports entre l'homme et les bêtes avaient été intimes, au point que chacun pensait d'abord à l'autre. (...)

- Extrait de la vie du Préparateur de Chemin "BOUDDHA" -

 

Qui, parmi vous, amis lecteurs, découvrant ces récits pour la première fois, avait pu imaginer que les relations entre les êtres humains et les animaux pouvaient atteindre une telle intensité ?

Oh ! combien nous avons à redécouvrir ! Combien misérable est notre «science» ! Que de choses avons-nous à ré-apprendre !

 

4°) Le "Règne Humain" :

 

L'esprit humain trouve son origine dans le Plan du Spirituel inconscient, c'est-à-dire le Spirituel qui a besoin d'une évolution pour devenir conscient. Cette évolution se déroule lors des pérégrinations de l'esprit dans les plans de la matière. Le sujet de cet exposé étant plus spécifiquement les entités non humaines, nous n'allons pas développer davantage cette fois-ci la condition de l'esprit ; nous nous contenterons de reparler de l'esprit humain à la fin de l'exposé en tant qu'ultime précipité de la Création Spirituelle.

 

5°) Au-dessus de la Création, le Divin :

 

La Sphère Divine éternelle est le Lieu de Séjour des Archanges et des Anges. Au Pôle terminal de la Sphère Divine se trouvent les "Plus-Anciens", dont il est question dans l’Apocalypse de Jean.

Jésus, le Fils de Dieu, Qui est l'Amour de Dieu, est Roi de la Sphère Divine et ce dans la Sphère Divine (voilà pourquoi Il disait à Ses Disciples : « Mon Royaume n'est pas de ce Monde »).

Le Pur-Spirituel compte 7 Plans. Ces Plans sont peuplés de nombreux Êtres - ou Entités - Spirituels et Entéalliques. Ce sont pour nous des Médiateurs et des Guides qui personnifient toutes les Vertus et qui - sauf Mission spéciale - ne s'incarnent pas dans la matière, car Ils prirent forme et conscience immédiatement et spontanément. Ce sont des Modèles pour les esprits humains, sur lesquels ils agissent par Aimantation, Attraction et Aspiration. La description de ces Plans et des Êtres qui les peuplent est quelque chose qui déborde le cadre de cet Exposé. La Beauté et la Grandeur qui entourent ces Personnages ne peuvent être pressenties que par un esprit déjà sachant, pur, mûr et profondément recueilli. Ces Êtres sont ceux qui sont directement créés d'après Dieu, dont parle la Genèse, alors que les êtres humains ne sont créés que d'après Son Image.

Les esprits humains, quant à eux, ne sont donc que la copie des Êtres qui sont créés d'après Dieu. Nous, esprits humains, ne sommes donc, une fois notre évolution achevée, que des copies au second degré, des images des Images de notre Créateur, indirectement créés par Lui. Et ceci, de par notre genre. Ceci devrait donc nous inciter à l'Humilité et mettre un terme à notre folle présomption de vouloir être "divins". L'être humain ne possède rien de divin en lui. Il est simplement le produit de l'Irradiation Divine condensée et plusieurs fois refroidie.

En bref : dans la Création, il y a deux Subdivisions fondamentales des créatures qui y vivent, deux Genres fondamentaux qui existent partout, de Haut en bas de la "Pyramide".

Ce sont : 1°) Le Genre Entéallique

2°) Le Genre Spirituel

Les êtres entéalliques sont les purs Serviteurs de la Lumière qui vibrent exclusivement dans la Volonté du Plus-Haut. Ils exécutent cette Volonté partout où ils se trouvent avec une absolue Fidélité, car ils ne possèdent pas de vouloir personnel susceptible de la contrecarrer. Ce sont les Maillons conscients de la Chaîne d'Exécution des Lois Divines dans la Création. Il est des grands Êtres de l'Entéallité (il ne s'agit pas ici de leur taille) et il en est de petits, tels les êtres élémentaux dont nous avons parlé (même s'il s'agit des grands entéaux des montagnes).

Les êtres spirituels possèdent, quant à eux, le libre vouloir, donc un vouloir personnel, qui doit vibrer consciemment et volontairement dans la Volonté de Dieu. En ce qui concerne les {esprits de genre} "évolués" que nous sommes, ce vouloir personnel peut s'orienter dans un sens différent de celui prévu par la Volonté Divine, s'ils le veulent.

Cependant, l'épanouissement et le Bonheur des créatures dépendent de leur libre Acceptation de la Volonté Divine, sans le respect de laquelle ils ne peuvent trouver le Bonheur, c'est-à-dire vivre, pour l'éternité, « dans la Lumière de la Vérité ».

Les êtres humains appartiennent donc au genre spirituel. En principe, la désignation "entité" est à réserver aux créatures de genre entéallique, le terme "esprit" convenant naturellement au genre "spirituel". Ainsi se trouve clairement établie la différence entre l'"esprit" et l'"entité".

Ce qui est "humain" est nécessairement spirituel. Mais l'on ne rencontre pas des esprits incarnés que sur la planète "Terre". Notre planète fait partie de la Partie Cosmique appelée "éphésus".

Il y a bonnes raisons de penser que, aujourd'hui, dans "éphésus", il n'y a que la planète "Terre" qui soit habitée par des esprits humains, non point qu'elle soit la seule à l'avoir jamais été mais la seule où se concentre le Jugement en cette Fin de Cycle.

Nous avons connaissance, en effet, d'une planète située dans le système solaire entre Mars et Jupiter et que son humanité aurait fait exploser il y quelque six millions d'années.

Cette planète, dite aujourd'hui "planète d'Olbers", du nom du savant qui découvrit le premier son existence probable en fonction de la loi de Titius et Bode et de la présence des astéroïdes qui gravitent aujourd'hui encore dans cette section de l'espace céleste, s'appelait "Mallona".

D'après le récit qui nous conte son histoire[2], une partie de l'humanité de Mallona est aujourd'hui encore présente, réincarnée sur la Terre. Qui de nous, amis lecteurs, furent, jadis, des Malloniens ?

Cependant, la Partie Cosmique "éphésus", dont tout ce que nous pouvons voir avec nos télescopes les plus puissants ne constitue qu'un minuscule fragment, n'est pas la seule à exister ; il y en a 6 autres.

Les autres Parties Cosmiques sont aussi organisées en systèmes solaires et certaines de leurs planètes sont habitables et habitées. Les entités et les esprits qui y vivent sont les mêmes que sur Terre et les esprits qui y sont incarnés conditionnent pour leurs habitants - comme tout ce qui est spirituel - la forme humaine.

Au point de départ, en effet, tous les germes d'esprits sont identiques et le genre "esprit" de par sa nature propre conditionne la forme humaine. La prise de conscience du germe d'esprit entraîne toujours la "prise" de la forme humaine.

Les "petits hommes verts", avec leurs antennes sur la tête et autres gadgets, n'ont aucune réalité en tant qu'habitants incarnés sur des planètes gros-matérielles. Ce sont que d'"aimables" fantaisies uniquement dues à l'imagination maladivement surexcitée de quelques cerveaux en délire.

L'on peut, si on le désire, appliquer à ces êtres incarnés sur d'autres planètes, la désignation d'"extra-terrestres" mais certainement pas celle d'"extra-humains". Si on y réfléchit bien, l'on peut aussi dire que nous, esprits humains, nous sommes tous des extra-terrestres, puisque notre plan d'origine, notre "Patrie" ne se situe pas sur Terre ni même dans la matière mais bien dans le Spirituel.

Toutefois, si l'on veut être clair et éviter les confusions, l'on réservera cette expression pour parler des entités qui se manifestent dans le phénomène O.V.N.I.[3]

Mais, en supposant que ces entités pourraient éventuellement être des habitants d'autres planètes venus de lointaines galaxies de notre Partie Cosmique, elles ne peuvent, par contre, être des êtres incarnés dans d'autres Parties Cosmiques, les frontières (naturelles) entre ces Parties Cosmiques ne peuvant, en effet, être gros-matériellement franchies.

Il est donc exclu que des habitants de Smyrne, Thyatire, Laodicée, Pergame, Sardes ou Philadelphie – les Communautés Cosmiques dont il est question dans l’Apocalypse de Jean - puissent entrer gros-matériellement en contact avec nous et nous visiter, et ce d'autant plus que les barrières qui nous séparent ne sont pas seulement spatiales mais aussi temporelles.

Il n'en reste pas moins vrai que le phénomène OVNI est très réel et très existant et qu'il reste donc à expliquer de manière précise. Il peut, en certains cas, aussi s'agir de démons ou de fantômes, ou même d'entités entéalliques.

Il ne s'agit ici que de pistes de réflexion et non de certitudes toutes faites ; sur la base de l’Enseignement Universel, là aussi, des éclaircissements complets seront, par expérience vécue, apportés dans un proche avenir. Chaque cas, chaque manifestation, demande, en effet, à être particulièrement expliquée.

Il y a donc dans la Création de Dieu quantité d'êtres vivants qui ne sont pas des êtres humains. L'être humain n'est donc pas le nombril du Monde ; il est, au contraire, la seule créature qui présentement apporte la perturbation dans l'Harmonie de la Création, à cause de l'exercice défectueux de son libre vouloir. Ainsi, il répond bien mal à l'Amour de son Créateur.

Mais qu'il prenne garde à Sa Justice !

 

Pierre Le Dantec

 



[1] Concernant les Entéaux, pour en savoir plus, voir le site : Nature vivante.
 

[2]"MALLONA, la Planète explosée" de Léopold Engel, Traduction et Adaptation françaises de Jean Choisel, à découvrir ici sur ce Site et disponible en livre aux Editions de Cristal.
 

[3] A ce sujet l’on pourra lire avec profit l'ouvrage de Jean Choisel : « Les Pélerins du Cosmos », à demander aux Editions de Cristal.