La Symbolique
et sa signification spirituelle
« Dans la Création tout
n'est qu'effets rétroactifs. »
- évangile
éternel -
Introduction
La présente étude se propose de mettre en lumière le phénomène
de la Symbolique. Il s'agit de montrer
pourquoi et comment elle fonctionne. Il s'agit d'introduire le lecteur à la
notion d'Acte Spirituel accompli dans la matière grossière. Tout Acte
réellement spirituel accompli terrestrement se présente, en fait,
toujours sous la forme d'un Acte Symbolique. Il n'y a que sur le Plan
Spirituel lui-même que la symbolique n'est plus nécessaire.
La Symbolique
Qu'est-ce qu'un Acte symbolique?
Pour répondre à cette question, nous allons nous référer
principalement à un grand « Maître du Symbole »: Jésus.
La Cène
Lorsque Jésus dit à Ses Apôtres en leur donnant du Pain :
« Prenez et
mangez, Ceci est Mon Corps »
et en leur donnant du Vin :
« Prenez et buvez, Ceci est Mon
Sang »,
Il accomplit alors un Acte spirituel et symbolique.
Quelle en est sa nature?
Réalité du Symbole
Communément, lorsque l'on parle de symbole, l’on
considère que le symbole est une image, mais, en fait, quelque chose d'irréel.
C'est faux!
La Symbolique est une réalité tout à fait effective.
Définition :
Est un Acte symbolique
un acte terrestre qui a pour vocation et pour effet de provoquer un effet rétroactif
sur un plan supérieur.
Tel est le sens profond de la Parole de Jésus:
« Ce que vous lierez sur la Terre sera
lié dans les Cieux,
ce que vous délierez sur la Terre sera
délié dans les Cieux. »
Définition du Symbole
L’on peut donc dire que l'Acte Symbolique est une Clef de
connexion avec la Force Spirituelle.
Interprétations erronées
C'est faute d'avoir compris cela que les théologiens
(catholiques) ont inventé le dogme de la "transsubstantiation"
pour essayer d'expliquer la Cène: la soi-disant "présence réelle"
de Jésus dans l'hostie.
Ce dogme témoigne d'une élaboration intellectuelle
tellement pesante que l'on comprend que seule la paresse spirituelle de
millions de "croyants" a pu le tenir pour vrai pendant des siècles.
La Communion
En réalité, l'Acte Symbolique de prendre le Pain et le
Vin consacrés et de les manger et boire permet à ceux qui participent à ce "Banquet
Sacré" de recevoir, de façon concentrée, la Force spirituelle,
dans la matière grossière la
plus grossière, donc ici sur Terre.
À cela nulle « magie » et nulle
« transsubstantiation », mais, grâce à cela, une connexion simultanée
à la Force descendant dans la Création.
Correspondances.
Celui qui accomplit un tel Acte Symbolique,
ici sur Terre, provoque simultanément des Actes correspondants dans les Plans
supérieurs.
L'Acte terrestre n'est pas exactement
le même Acte que l'Acte spirituel prenant forme et accompli sur le Plan
spirituel et les plans intermédiaires, mais il en est une image adaptée
au plan gros-matériel.
Mais accomplir l'Acte gros-matériel - à condition que cet Acte
soit spirituellement « habité » - déclenche, par effet rétroactif,
l'Acte spirituel correspondant.
C'est pourquoi un Acte Symbolique n'est pas seulement un
"symbole" (=une image) mais il est, avant tout, un Acte Vivant,
agissant, un Acte réel, un Accomplissement.
Astralement Vôtre
Dans l'astral déjà, la parole et la pensée prennent formes.
Le monde astral est le monde de matière-grossière moyenne et fine, qui se superpose au monde de
matière-grossière dense ou matière physique.
La parole est formatrice dans la matière-grossière moyenne.
La pensée est formatrice dans la matière-grossière fine.
Ce qui se passe sur la Terre, lorsqu'une personne parle,
c'est que des ondes sonores parcourent l'air.
Lorsqu'elle pense, des ondes électriques parcourent son
cerveau.
Mais qu'est-ce qui permet de différencier la qualité des
paroles et des pensées?
C'est ce qui se passe simultanément dans l'astral inférieur
et dans l'astral supérieur; ce phénomène appartient déjà à la Symbolique.
Voyons maintenant :
La Symbolique dans la destinée humaine
Il est un domaine où la Symbolique agit de façon toute
particulière, c'est celui de la destinée humaine.
Ce qui compose le destin d'un être est un tissage de fils qui
lui reviennent depuis le Monde fin-matériel de
l'Au-delà. Car c’est sur ce plan que se forment les manifestations de son
vouloir.
Alors que la pensée - le vouloir cogitatif, le mental - forme
seulement dans l'astral supérieur (la matière-grossière fine), le vouloir
intuitif - exprimant l'orientation profonde de la personne, ce qu'elle veut
réellement au plus profond d'elle-même - produit ses formes, quant à lui, sur
le plan fin-matériel de l'Au-delà. Ces formes, se
groupant selon la Loi d'Attraction du Genre Semblable, restent attachées à
leurs auteurs par un cordon de liaison servant aussi à la nutrition de ces
formes.
Elles parcourent des cycles elliptiques, provoquant un
certain nombre d'effets ici ou là, puis reviennent - irrésistiblement attirées
- vers leurs auteurs, lorsque leurs cycles sont accomplis. Que les auteurs des
formes soient toujours incarnés sur Terre, déjà dans l'Au-delà, ou même de
nouveau réincarnés, ne joue en cela aucun rôle: les dénouements s'accomplissent
toujours. Telle est la Loi cyclique, la Loi karmique avec son effet "boomerang".
Les effets provoqués par cette Loi se déclenchent
toujours sur les plans où ils ont trouvé leurs origines.
La Symbolique, en ce domaine, fait en sorte que l'interconnectivité entre les différents plans soit toujours
assurée.
Lorsqu'un être a voulu le mal, il a alors activé un cycle, dont
les effets négatifs devront lui "retomber" dessus au moment
déterminé.
Doit-il alors être soumis sans réserves aux effets jadis
déclenchés par un vouloir, des pensées, des paroles, des actes que, bien
souvent, sa conscience terrestre a oubliés?
La Miséricorde Divine a prévu, dans Son Omnisagesse que la Symbolique
pourrait lui venir en aide, si, toutefois, il s'est, entre temps, repenti. Il
s'entoure alors d'une ambiance claire, qui désagrège les néfastes effets
rétroactifs qui lui reviennent.
Les cycles doivent s'accomplir, c'est là une nécessité inéluctable.
Mais une image terrestre de l'acte peut suffire à en dénouer les effets en
suspens - tels une épée de Damoclès - au-dessus de la tête de l'acteur-auteur du vouloir initial, par lequel sont nés des
pensées, des paroles et des actes.
Il suffit, par exemple, de jouer un rôle au théâtre ou au
cinéma pour que le rôle joué dans la pièce ou dans le film accomplisse
symboliquement la répercussion devant revenir sur la personne.
Prenons le cas d'une personne qui aurait commis un crime dans une
vie précédente et qui serait amenée à jouer le rôle de l'assassin de "Crime
et Châtiment" de Dostoïevski. Peut-être les émotions, profondément
vécues, en jouant le rôle de Razkolnikov, l'auteur du
crime, pourront amener cette personne à éprouver l'horreur de l'acte jadis
commis et à dénouer ainsi son karma refluant dans sa vie présente.
Dans les cérémonies spirituelles
Tous les officiants de cérémonies spirituelles, quelles que
soient les confessions religieuses en question, pratiquent la Symbolique.
Extérieurement, il suffit, par exemple, de lever les bras
pour transmettre la Force Spirituelle, ou d'imposer les mains pour pratiquer la
Guérison spirituelle grâce au magnétisme. Mais, intérieurement, il faut,
bien sûr, être « habité » !
Baptême et Danse Sacrée
Le Baptême constitue un autre exemple intéressant: comment le
fait de verser de l'eau sur une tête - ou même y immerger le corps tout entier
-, ou encore de tracer le Signe de la Croix sur un front, peut-il provoquer un
déclenchement réel sur le Plan Spirituel ?
Il ne suffit pas pour cela d'accomplir les gestes sur le plan
gros-matériel, mais il faut que ces gestes ne soient pas vides, il faut qu'ils
soient le support terrestre d'une Réalité supérieure. Il faut donc que
l'impulsion parte d'en haut, le corps gros-matériel ne faisant qu'accompagner
le mouvement sur le plan terrestre, tout comme des mouvements de ce même corps
gros-matériel accompagnent les mouvements des corps astral ou fin-matériel au cours du phénomène du rêve!
La "Danse sacrée" n'est elle-même que
l'accomplissement d'un Acte symbolique, exécuté par l’âme, au cours duquel le
corps terrestre participe avec elle à la Prière.
Conclusion
Tous les champs d’application de la Symbolique sont donc très
vastes et peuvent appartenir à tous les Plans inférieurs au Spirituel.
Dans le Spirituel lui-même, il n’est plus besoin de Symbole
(lequel sert à relier l’inférieur au supérieur), puisque l’Acte spirituel est réel
en lui-même et vaut donc au premier degré, sans aucune nécessité
de le relier à rien d’inférieur ou de supérieur, ni même d’interprétation.
Et dans le Divin c’est non seulement l’Acte qui est
immédiatement réel en lui-même, mais aussi la Parole.
Là, la Parole vaut l’Acte.
Et c’est pour cela que lorsque Dieu a dit :
« Que la
Lumière soit ! »
...
« la Lumière fut ! »