Ma vie
avec ma Bien-Aimée

 

 

E

lle est arrivée dans ma vie comme une vague arrive sur la plage, puissante, enveloppante, revigorante, rafraîchissante, souveraine. Avant, elle n’était pas là et tout d’un coup, elle était . Avant, le ciel était gris et terne, après il était soudainement bleu et l’air intensément brillant.

Tout a commencé un beau soir d’Été. Elle a demandé qui voulait voir le ciel étoilé, et moi je le voulais, alors je m’entendis répondre : « Moi ! ».

Du coup, je l’ai suivie dehors, et nous avons regardé le ciel ensemble. C’était la nuit des étoiles filantes. Alors, nous en avons aperçu plusieurs et chacun fait un vœu. Peut-être était-ce le même ?

Longtemps nous sommes demeurés appuyés contre un petit mur de pierres sèches à contempler les Cieux, puis nous sommes montés vers la forêt, vers la hauteur. En chemin elle m’a tendu sa petite main et je l’ai prise. C’était la gauche. Jamais plus je ne devais la lâcher.

À présent, elle partage ma vie et tout est différent.

Elle est exactement comme je voudrais qu’elle soit. Elle me comble.

« J’aime qu’on m’aime comme j’aime quand j’aime », et comme je l’aime, c’est ainsi qu’elle m’aime. Elle, mon Alexandra.

Elle est fraîche et rose. Elle est gaie et heureuse de vivre. Sa Joie est tellement communicative. Elle sait, jamais envieuse, se réjouir avec Candeur de tout ce que la vie lui offre. Elle est simple et naturelle.

Ses yeux bleus si clairs irradient intensément le Bonheur, son visage est un perpétuel sourire. Son front est lisse et serein et il embaume.

Souvent, je la regarde et demeure devant elle comme extasié et fasciné. Chacun de ses gestes est la grâce incarnée et chacun de ses regards honore le Créateur qui l’a faite telle qu’elle a pu devenir. En ses yeux, je guette tout le temps la conformité de mon comportement à l’Ordre universel.

Car je sais que nous sommes et étions déjà faits l’un pour l’autre depuis avant même notre naissance et que la Volonté – l’Unique qui soit - habite en elle. À tout instant je la reconnais, de même que, s’il devait y en avoir une, je reconnaîtrais toute défaillance.

Lorsque je me réveille le matin et que le jour matinal est là, elle est , elle aussi, tout à côté à ma droite, et la journée commence par une Prière de Gratitude commune et muette, ainsi que par un mot d’Amour mutuel, la promesse réitérée d’une nouvelle journée d’Amour à partager dans la Création du Seigneur de tous les Mondes, et la Force nous submerge…

Sa voix est fraîche et claire, cristalline, même au téléphone. Son regard bleu est si candide que seuls de tels yeux bleus peuvent être aussi candides. Car la Candeur n’est qu’un autre nom de la transparence, la qualité de ce qui, à travers soi, laisse passer la Lumière

Elle est brune, avec de naturelles bouclettes, un peu gitane…, souvent elle ôte ses petites chaussures de korrigane et court, pieds nus, dans l’herbe verte et la rosée…

Bien que souple et gracieux, son pas est décidé, et elle danse à merveille sur toutes sortes de musiques ou de chansons, extériorisant ce qu’elle vit alors en elle-même à l’unisson de la musique ou du texte.

Si je devais la définir par un seul qualificatif, je dirais qu’elle est, avant tout, naturelle, si spontanée, si simple, si vive

Avec elle, je suis conscient qu’une authentique femme est pour l’homme un véritable Don du Créateur, une véritable porte vers la Lumière, et chaque jour commence et finit par la Gratitude

Vraiment, Gœthe disait bien lorsqu’il disait « L’Éternel-Féminin nous entraîne vers le Haut ! »

Elle répand la Beauté autour d’elle et fait de notre foyer, en tant que sa prêtresse, un Sanctuaire, un rafraîchissant Havre de Paix à la Gloire du Créateur. Elle veille en permanence sur l’Âtre en qualité de Gardienne de la Flamme de l’Aspiration sacrée vers les Hauteurs de Lumière pour tous ceux qui vivent autour d’elle ou viennent partager un moment avec nous. Vraiment, elle est ma meilleure moitié…

Bien que nous vivions maintenant ensemble depuis des lunes et des lustres, ce n’est qu’avec une timidité sacrée que je m’approche d’elle. Son charmant petit corps m’est un temple en lequel je viens respirer son âme et m’éblouir de son resplendissant esprit.

Parfois, lorsqu’elle se blottit contre moi comme une mouette dans les bras du vent, j’ose un chaste baiser sur son front à la peau si diaphane et sens son cœur tendrement battre contre le mien, tandis que la Félicité nous envahit…

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » est-il dit dans les Saintes écritures[1] et, vraiment, je le vérifie tous les jours, car elle est l’os de mes os et la chair de ma chair. J’ai quitté mon père et ma mère et avec elle nous sommes tous deux devenus une seule chair, c’est-à-dire une unité d’esprit.

Aussi, chers Amis, si je vous écris cette lettre, c’est pour témoigner de ce que peut être la vie entre deux êtres dont les âmes – de véritables « âmes-sœurs », réellement faites l’une pour l’autre - s’aiment vraiment d’Amour.

Je veux ici parler de quelque chose qui n’a rien – ou si peu – à voir avec le sentiment (le senti qui trop souvent ment), quelque chose qui irradie de l’esprit et génère un profond Bonheur, lequel est stable et complètement indépendant des conditions extérieures matérielles terrestres.

Cette irradiation jaillit spontanément de la mutuelle reconnaissance des esprits totalement complémentaires et donc parfaitement assortis.

Ô, chers Amis, ne vous pressez pas de vous lier, car si vous vous liez trop vite sur la base du sentiment, vous souffrirez ensuite longtemps, voire toute votre vie durant, de liens vous apparaissant comme des chaînes, comme de véritables entraves.

Alors que si vous prenez le temps de, le cœur en éveil, patiemment attendre celle ou celui que le Ciel a préparé(e) pour vous, alors c’est pour vous deux une vie de constants délices qui vous attend ensuite, quelles que soient les conditions extérieures de votre vie.

Vous les hommes, ne recherchez pas dans votre bien-aimée votre semblable mais bien votre complémentaire. Elle doit être semblable à vous dans vos aspirations et vos goûts, mais complémentaire dans l’Activité. Cherchez-vous une femme qui soit telle que le Créateur, dans Son Omnisagesse, l’a voulue, et non une qui ne soit qu’une caricature de l’homme. C’est d’une femme dont vous avez besoin dans votre maison, et non point d’un autre homme !

Elle doit, certes, en tant qu’être humain terrestre, être votre égale en valeur et en droits, mais n’oubliez pas quand même que le Créateur la fit plus légère que vous, de sorte qu’elle soit toujours, pour vous, comme le fin doigt pointé vers le Haut indiquant à tous la direction des Sommets de la Lumière, là où se trouve votre Patrie.

L’Appel des Hauteurs passe, bien souvent, selon la Volonté du Créateur, par la femme, à condition qu’elle soit authentique. Alors, songez combien votre vie peut ou pourrait être différente si vous en av{i}ez constamment une comme cela chez vous à la maison : une Perle, un Bijou, un Trésor, rien que pour vous !!!

C’est, en effet, ce que j’ai la Grâce d’avoir en permanence avec moi et chez moi, désormais, et chacune de nos journées est un Hymne à l’Amour et à la Grâce de pouvoir exister dans la merveilleuse Création de notre Dieu.

Mais vous souhaitez, sans doute, que je vous en dise davantage sur notre quotidien. Eh bien, une femme n’est normalement pas une fée, mais je peux quand même vous dire que certaines le sont… Les fées sont souvent, à juste titre, représentées avec des ailes, cela veut dire, en fait, qu’elles vibrent[2] entièrement dans la Volonté Divine.

En ces cas-là, nul doute que les ailes de leurs esprits se mettent à pousser, elles aussi… Je vous le dis, ces femmes-là, elles ont des ailes !

Allez, portez-vous bien, et que la Grâce de Celui qui a aussi créé les femmes éclaire votre Chemin !

 

Jacques Lamy, votre Ami.

 



[1] Genèse II, 18.

[2] En langue allemande le mot « Schwingen » signifie à la fois « Vibrer » et « Ailes »…