La Naissance, l’Éveil

Puis L’ÉCLOSION

 

 

Je m’appelle Rose-Lys et j’ai quinze ans aujourd’hui. Je veux sauver le monde. Incomprise, je passe beaucoup de temps en forêt. C’est là où je me sens le mieux. Je ressens autour de moi un monde intangible, invisible, étrange, mais bien réel. Ma mère m’a toujours parlé de Dieu, de Sa Création, de Ses Fils, des Petits et Grands de la Nature, et je les ai déjà vus. Au fait, pourquoi les mouches blanches disparaissent-elles avec l’enfance ?

 

Mes amies me disent que je suis folle, elles qui ont si hâte d’être femme. Pour elles, être femme veut dire : montrer ses formes sous des bouts de vêtements, souiller leurs beaux visages avec toutes sortes de fausses couleurs, marcher sur des échasses, plaire aux garçons, s’amuser. Moi je trouve qu’elles ont l’air de pitoyables clowns tristes ! Je ne veux pas leur ressembler.

 

Regardez ! Vous ne voyez pas comme c’est magnifique ! Ce germe de blé saluant le ciel. Ce caillou à genoux. Écoutez ! L’eau de la pluie me fredonne un air, éparpillant ses notes de musique à travers vent qu’il fait virevolter autour de moi. Les arbres Géants battent leurs ailes comme des chefs d’orchestre et les nuages chantent a cappella. Vous n’entendez pas ? Ils m’appellent pourtant et j’ai bien l’intention de les suivre. Je veux devenir comme eux, Fidèle Serviteur de Dieu !

 

Je marche à travers blé. Il y a tellement d'arbres, de si jolies fleurs et tant de vie... Il me prendra longtemps avant de tout connaître, mais j’y arriverai ! Il y a tant à découvrir, tant de richesses, moi si inutile...

 

Ce voyage commençait à peine, que déjà j'étais fatiguée ! Assise dans l'herbe, je m'adossai sur un rocher de couleur améthyste. Les yeux grands ouverts, j'explorais ce qui s'offrait à moi, merveilleux panorama !

 

Certainement, bien des êtres participaient à tout ce majestueux.  Moi si inutile... Me doit-on tous ces trésors ? Bien sûr que non ! Dieu réclame de la gratitude, de l'éveil, des remerciements face à tout ce Grandiose !

 

Je veux voir et entendre. AIMER. Aidez-moi ! Je voudrais bien partager mes ressentis avec un ami, un vrai… Un GRAND MERCI, lui dis-je en attendant !

 

Je prenais plaisir à faire ricocher de petites roches plates sur l’eau, quand soudain je ressens une ombre… Incolore, sans forme certes, peu m’importe je la sens !

 

« Permettez-moi de voir qui se cache derrière cette ombre… »

Soudain, une forme dans le ciel ! Elle se balance au-dessus de moi. « Qui es-tu ? » demandai-je.

« Petit Nuage » s’écria-t-il. 

Il écarta un bout de nuage et me chuchota :

«Viens, je t’ai préparé une place confortable où nous pourrons discuter !»

Je me levai pour le suivre et m’installai sur ce moelleux siège blanc, et il me chuchota :

 

«Celui qui joue dans l'eau parle aux nuages ! Tu sembles si triste… »

 

Il m'invita à le suivre près du lac, et au loin, une ombre nous suivait… « Qui est-ce ? » lui demandai-je.

 

« Sans doute Gaspard...Vous savez, Gaspard, il jaillit comme l’étincelle, saute comme le vent et a la mobilité des nuages. Il appartient à un règne différent du vôtre, même s’il partage la même planète que vous, et il est indispensable à la vie terrestre. Il est aussi réel que vous dans son monde à lui, avec des vibrations différentes.

Pour le voir, regardez attentivement partout et longtemps. Les ignorants ne le voient jamais. Souvent il faut soulever une branche, une pierre, écouter l’eau qui dort, et surtout si on rentre bredouille, ne pas penser qu’on a perdu son temps… »

 

*****

 

Le lendemain, heureuse de cette rencontre tout à fait magique mais bien réelle, je descendis au bord de l'eau, mes pieds frottant l'herbe avec un petit bruit sec. J’enlevai mon manteau et le posai sur l'herbe sèche, puis je m’assis. Le lac était bien calme, laissant seulement entendre le bruit de l'écume.

 

Je posai le menton sur mes genoux repliés devant moi. C'est alors qu'un son étrange attira mon attention. Ne sachant d'où il provenait, je tournai la tête à droite et à gauche. Il y avait un son répété, comme un petit « tic ». D'abord à peine audible puis plus présent, toujours plus présent.

 

Je me retournai et vis un petit être s'approcher, petit petit, de la grandeur d'une main. Le petit être gambadait et faisait des tours sur lui-même, zigzaguant où bon lui semblait. C’était étonnant de voir à quel point il pouvait changer de direction en un instant. Assurément, la fuite lui était facile. Mais ce n'était pas à la fuite que pensait le petit être maintenant. Il jouait dans l'eau, simplement. Ce qui m’amusa fut qu'il disait "gaps" à chaque fois qu'il faisait un saut particulièrement osé pour ses petits membres. Ce qui, vu sa taille, arrivait souvent.

 

Refusant qu’il me voie, je me levai et retournai chez moi. Me parlerait-il si j’osais… Je sentais qu’il était trop tôt. Je n’étais pas prête. Étais-je folle, comme me le répétaient si souvent mes amies !!!

 

*****

 

J’étais pensive ce matin. La nuit dernière, la nature avait été bien colérique, comme si on lui avait fait bien du mal.

 

Le vent était déchaîné et la pluie si abondante. Bien des dégâts ce matin à mon réveil. Des garages avaient volé en éclat sous la force du vent, les arbres étaient meurtris, branches cassées, feuilles arrachées, les fleurs et les jardins arboraient un paysage automnal comme lorsque le froid lance sa première gelée.

 

Je décidai d’aller voir mon petit coin de paradis, ce à quoi il ressemblait après cette nuit mouvementée. Peut-être verrais-je Gaspard et cette fois-ci j’oserais lui parler et lui demander : « Pourquoi le vent ? », je souris à cette pensée.

 

Arrivée à l’orée des bois, je sentais bien que la nature avait mal. Toutes ces feuilles et ces branches par terre. J’entendais leurs gémissements !

 

« Pourquoi ? » me demandai-je à voix haute. « Est-ce de notre faute à nous êtres humains ? »

 

J’entendis une petite voix, et un clapotement… Craintive, je tentai : « Gaspard, est-ce bien toi ?»

 

« Oui ! Ainsi, Rose-Lys, tu te demandes pourquoi le vent ? »

 

« Oui, que s’est-il passé ? Le vent a tout brisé. »

 

« Ce sont les Entéaux. Ils n’ont fait qu’accomplir la Volonté de Dieu ; ce sont Ses Serviteurs ! Sans eux, bien des manifestations de la vie seraient impossibles.

 

« Alors je leur dois beaucoup ? »

 

« Tu leur dois beaucoup, en effet ! Autrefois, vous les humains étiez entourés d’Amour et de Joie. Vous vous êtes éloignés de la Lumière et de vos amis, les petits et Grands êtres de la Nature. Ils perdirent toute confiance en vous. Tout a disparu ; l’éclat, le bonheur, le Paradis. Ainsi, vous avez perdu toutes facultés réceptives de les voir et de les entendre. Que de secrets resteront à jamais enfouis par votre éloignement, votre faiblesse d’esprit ! »

 

« Mais, dis-moi, qui a fait tout ce désordre la nuit dernière ? Comment s’appellent-ils ? Ils doivent être si forts ! »

 

« On les appelle Entéaux des vents. Ils sont à double forme. Ils glissent dans les airs avec leurs bras en forme d’ailes, tout comme des avions blancs recouverts de voiles. Leur tête est énorme et bien ronde. Ils ont le visage blanc de taille différente. Leurs yeux, de couleur vert-rougeâtre, sont très brillants. Il y en a à deux ou trois yeux.

Ceux à trois yeux sont si Grands, bien plus Grands que tu ne pourrais te l’imaginer. Avec leur troisième œil de couleur rouge au milieu de la tête, qui brille tel un phare d’une immense densité, dont l’irradiation qu’il provoque peut entraîner toutes sortes de tempêtes, tels des ouragans. Typhon est leur guide. Les autres guides sont Tyssiphon et Zéphyro. Ils transmettent la force et l’encouragement à ces entéaux. Leurs courants d’air sont soit plus faibles soit plus forts, mais toujours en harmonie. »

 

« En existe-t-il de plus Grands ? »

 

« Bien entendu ! »

 

« Parle-m’en davantage ! »

 

« Ce sont les Géants ! Ils ont tous la forme humaine et sont Grands comme des tours. Leur tête est couverte de cheveux en désordre et ils ont le regard hostile. Leurs vêtements et leurs bottes sont faits de cuir. Leurs blousons se ferment à la taille par des cordons entrelacés.

 

Ce sont eux qui participèrent jadis à la formation des montagnes et aux nombreuses transformations nécessaires à la terre depuis des millions d’années. Ils sont de nouveau actifs, puisque la terre se prépare à ses dernières transformations.

 

Ils sont tous puissants, tu sais ! À des époques bien précises, des villes, des montagnes et des pays seront submergés en entier, tandis que les eaux des mers et des océans feront place à de nouvelles terres et montagnes qui doivent encore surgir ! »

 

« Mais c’est très alarmant ! Que dois-je faire pour me sauver ? J’aimerais tant me rapprocher de la Lumière et redevenir une amie pour eux ? »

 

« Seuls le Savoir et la Conviction peuvent t’aider. La Volonté de Servir fidèlement ton Créateur. Non seulement « savoir », mais tu dois le mettre en pratique dans ta vie de tous les jours, respecter Ses lois et Agir en fonction d’elles – te Mouvoir ! Voilà ce que tu dois faire !

 

Beaucoup d’occasions sont offertes à l’être humain de se ressaisir et de s’élever vers le Haut sans qu’il en profite. »

 

« Merci Gaspard ! J’ai appris beaucoup de toi ce soir et encore tant à apprendre ! Je remercie le Créateur de t’avoir mis sur ma route. C’est une grâce ! À très bientôt mon bon Ami. »

 

*****

 

Il me tardait de faire une promenade ce soir, ainsi je partis en compagnie de Féerie (ma chienne). Sur la route, les roses des bois ornaient leurs plus beaux pétales et dégageaient une odeur de naissance nouvelle. Plus j’avançais, plus la Nature m’offrait ses mille et une couleurs de par ses épervières jaunes, oranges et rouges, et le champ berçait, habillé de son manteau de nuit vert et rouge, son nouveau-né, la petite fraise des champs.

Féerie était différente ce soir, comme si elle avait rencontré un nouvel ami. « Gaspard ? » pensai-je ? Les nuages prenaient diverses formes, on aurait dit une pièce de théâtre grandeur nature.

Arrivées au lac, le soleil était caché, comme si on ne voulait rien dévoiler. Derrière lui, un immense village Lumineux s’était formé, plus Géant que grand. Féerie, débordante d’énergie, descendit la falaise jusqu’au lac, où elle s’abreuva afin de poursuivre sa course folle.

 

Soudain, j’aperçus Gaspard devant la scène.

 

« Sois la Bienvenue, Rose-Lys. Assieds-toi, je vais te présenter le nom de tous les comédiens.

 

Voici Apollon, le Seigneur du Soleil et Astarté, Déesse de la Pureté. Elle transmet et transforme les irradiations Divines de la Pureté.

 

Demeter, protectrice des fruits et des épis des champs. Les Elfes, protecteurs des arbres. Silène, qui a la charge de la vigne, dont l’élixir fortifie tous les entéaux.

 

Les Princesses des Fleurs, qui se distinguent par leur beauté, et leur Reine Sif qui vit dans l’Olympe. Les Sylphides, qui s’occupent de la composition des airs. Les Petites Fées des fleurs (sans exception), on peut les reconnaître par leurs fleurs plus lumineuses et plus belles. Chaque rosier terrestre est entouré d’un rosier plus grand, invisible pour l’humain.

 

Les Gnomes des pierres, qui travaillent très fort sur les pierres, leur procurant des couleurs s’harmonisant là où ils travaillent. Les Gnomes, affairés à un genre de conservation de la terre. Les Albènes, important peuple des Gnomes, embrassant tous les genres de minéraux et pierres précieuses, et également à la conservation des dons de la Nature.

 

Diane, protectrice des animaux. Ostara, Déesse du printemps, qui provoque la germination des semences.

 

Les Géants, haut comme des tours, et comme je te l’ai déjà dit, devenus hostiles aux humains, et qui sont de nouveau en activité.

 

Regarde, voici au loin des millions d’autres entéaux de l’atmosphère. Les Ondines (sirènes), qui font entendre leur ravissante mélodie faisant danser les poissons ; grâce aux ondes de l’air et de l’eau, elles procurent une expression de joie de vivre et tout en remerciant le Créateur. Elles aiment bien se faire bercer par les Centaures des mers, ce qui amuse leurs enfants.

 

Les Centaures, qui guident les animaux au moyen de sons. Les Faunes, protecteurs d’animaux bovins. Les Fylgènes, qui guident les oiseaux.

 

Les Entéaux des vents, qui ressemblent à des avions blancs recouverts de voiles. Les Uradylènes, qui émettent des ondes électromagnétiques vitales à toutes les créatures. Sans ces vibrations, l’être humain ne pourrait ni voir ni entendre quoi que ce soit et puis là, les Salamandres, porteuses de Lumière (Feu), dont Héresto est leur seigneur, un Titan. »

 

Stupéfiée, je ne pus m’empêcher d’applaudir. « Tu sais tant de choses, Gaspard. Moi qui te croyais un peu Feu Follet ! » Soudain, à la vue de l’œil du soleil, je m’évanouis !

 

Je me réveillai, toute tremblante, cherchant Féerie qui était couchée à mes pieds. Elle avait l’air dans son élément. « J’ai fait un beau rêve » lui dis-je. 

 

« Non, ce n’était pas un rêve », me chuchota une petite voix.

 

J’ouvris ma main droite, et je lus :

 

Rendez-vous demain soir pour une naissance entéallique, signé Gaspard !!!

 

*****

 

Ce soir, il pleut. C’est le calme plat dans la profondeur des champs. Les oiseaux chantent un hymne à la pluie et les grenouilles clapotent dans l’étang. Curieusement, les clapotis se font si bruyants…

 

J’aperçois une forme : « Gaspard, c’est toi ? Raconte-moi ! De quoi parlais-tu hier soir ? Qu’est-ce qu’une naissance entéallique ? »

 

« Et bien, sous l’eau, une fleur est appelée à naître et je suis surexcité ! »

 

« Raconte et explique-moi tout. Je veux tout savoir, tous les moindres détails ! »

 

« Tout d’abord, ses parents, attirés l’un envers l’autre, l’ont conçue dans le cercle de l’entéallité par processus d’irradiation, déclenché par la vibration de la force sexuelle appelée « Éternel Feu du Soleil ».

 

Son germe, invisible au début, fut attiré par « Fleur de la vie » pour son développement. Lorsqu’elle eut atteint une forme visible, « Fleur-berceau » la prit en charge dans son lieu d’incubation.

 

Ensuite, « Fleur-coquille », du milieu aquatique, l’attira magnétiquement. Elle prit alors la forme de petits grains rouges transparents, flottant à l’intérieur de son minuscule flocon. Une grosse couche, tel du coton reluisant, formait son berceau.

 

Lorsqu’elle fut confortablement installée, « Fleur-coquille » se ferma en forme de boule, jusqu’à ce qu’elle atteigne la forme correspondante à son espèce.

 

Lorsqu’elle sera parvenue à cette forme, « Fleur-coquille » émettra un son mélodique si fort en s’ouvrant, que « Mère-fleurs » accoura à toute vitesse auprès d’elle.

 

On me dit que tu peux voir, alors regarde bien, c’est féerique ! »

 

Tout à coup, une Lumière traversa l’étang et à ma grande surprise, on me permit d’assister à cette naissance. Un son si mélodieux que je ne saurais le reproduire m’atteignit en plein cœur. C’était si beau, si plein de vie. Tout à coup, « Mère-fleurs », très calme et pleine d’attention, entoura le nouveau-né « Fleur de vie » d’une épaisse couche de mousse. Sa tige ressemblait à un tronc d’arbre et elle était vide à l’intérieur.

 

« Elle fait au moins deux mètres », me dit Gaspard ! « Lorsqu’elle sera épanouie, elle présentera un diamètre d’un mètre environ. »

 

« C’est magnifique ! »

 

« Leurs couleurs peuvent varier », enchaîna Gaspard. « C’est ainsi que « Mère-fleurs » reconnaît leur degré de développement. Elle se fermera sous la forme d’une boule, ses feuilles vertes de la partie supérieure de sa tige l’envelopperont tel un manteau protecteur.

 

Le sol revêtu de mousse où elle se développe, démontre une qualité toute spéciale. Il lui fournit de la chaleur, ainsi que toute l’alimentation nécessaire à sa formation intérieure, à travers sa tige vide. Son développement est le même qu’un ovule fécondé dans l’utérus de la femme, avec les conditions de base identiques. »

 

«C’est un vrai miracle de l’AMOUR ! J’ai une faveur, Gaspard ! Puis-je lui donner un prénom ? Ce sera mon souvenir le plus Précieux…»

 

« Et quel est ce prénom ? » dit Gaspard.

 

« Éclosion », lui dis-je…

 

Gaspard sourit, pendant que les mouches blanches papillonnaient autour de moi. J’avais compris que tous appréciaient ce prénom. J’étais si heureuse, j’avais baptisé un petit être de la Nature ce soir, moi, un minuscule être humain ! Je me sentis grandie tout à coup, c’est si bon… Merci à la vie, merci petits entéaux !

 

Vivant et Lumineux "Petit Voyage". Je n’ai plus peur maintenant !

 

 

 

L’éclosion

 

Animée de son savoir,
Elle suivit le fil

Lui procurant le bonheur,
L’atteignant droit au coeur

Une nouvelle corde vibre,
Celle de son Salut

Au son du tambour tonne,
L'hymne du Noble Amour

Parfois ses pulsations sont si intenses,
Que l’éclosion se fait entendre

Au-delà des mots,
Au-delà des sons

La délivrant,

La rassurant.

 

Au-dessus d’elle, plane maintenant, grand et fort, un Vœu :

Celui de, réellement, devant elle-même, pouvoir être ce qu'elle vaut devant ceux dont elle est aimée.

 

 

 

Rose-Lys

 

 

NOTE : Pour en savoir plus sur les petits et grands êtres de la Nature, que nous appelons les Entéaux (entités de la Nature), voir le site : Nature vivante.