La Force de l'Art


INTELLECT :

De nos jours, un nombre assez important de personnes considèrent l’esprit comme la manifestation des possibilités du cerveau humain. Par exemple lorsque l’on parle d’un "esprit brillant" quand un individu excelle intellectuellement, ou que l’on qualifie quelqu’un de "spirituel" lorsqu’il excelle dans les "jeux d’esprit" du discours. La généralisation de ces expressions reflète une conception matérialiste de l’existence : l’esprit est considéré comme émanant de l’activité du cerveau, donc l’existence de l’être humain limitée à une naissance et une mort terrestres.

Mais l’art permet de percevoir la constitution plus subtile de notre esprit, une essence ne s’arrêtant pas aux possibilités du cerveau et de ce qu’il produit de plus élevé : l’intellect. En effet, dans le domaine de l’art, des notions indéfinissables, impossibles à analyser ou à mesurer intellectuellement s’y véhiculent. Des notions qui demeurent subjectives pour le cerveau humain mais pourtant appréhendées de manière simple et directe.

Il en est ainsi pour le sens du beau, de ce qui est noble et élevé. Des notions que nous percevons de manière intuitive, mais dont nous réduisons le sens, la perception que nous en avons, lorsque nous les exprimons en mots. Autrement dit, le cerveau interprète subjectivement ce qui, à l’origine, demeurait Objectif : l’expression de l’être humain.


DE L'INTUITION :

Le terme intuition est assurément le plus à même à définir cette compréhension globale ressentie au-delà des mots. Une autre manière d’appréhender les choses, un véhicule étranger à nos facultés d’analyse et de compréhension intellectuelle.

Le domaine de l’art sollicite particulièrement le langage intuitif. Car là où dans d’autres domaines de nos sociétés les valeurs matérielles acquièrent une importance déterminante, permettant à l’intellect de jouer un rôle de décideur, l’art oriente l’artiste à soumettre son intellect au service de son ressenti intérieur. Les rôles y sont donc inversés, et cela de manière naturelle. Le peintre avec ses couleurs, le musicien avec ses notes, l’écrivain avec ses mots, tous essayant de modeler un support plus ou moins tangible en fonction de ce qui les anime.

Expression de l’être intuitif, l’art permet de ressentir de manière particulièrement sensible les limites d’une prédominance de l’intellect. Il suggère par exemple des œuvres froides et mortes comme n’étant pas le produit de quelque chose de vivant, lorsque la maîtrise technique, c’est-à-dire la maîtrise du support, prédomine sur le contenu.

Alors pour ne pas perdre l’essence de l’art, ce qui fait sa Force, il apparaît naturel que l’intuition guide l’intellect dans ce domaine. Mais n’en doit-il pas être de même dans les autres domaines de notre société, sachant que l’art est le médium par excellence de ce qui anime l’être humain ?


EXPRIMER LE VIVANT :

L’artiste doit nécessairement dépasser les limites du support matériel pour exprimer ce qui est véritablement vivant en lui. Il dispose alors de certains moyens comme la symbolique, l’analogie, la métaphore. Autrement dit un langage de non-dit, indirect.

C’est effectivement plutôt à travers l’assemblage d’une œuvre d’art, la manière dont elle se propose, finalement par ce qu’elle suggère que nous ressentons son essence artistique. Nous pouvons par exemple observer que les artistes les plus appréciés dans le domaine de la peinture ne se sont jamais arrêtés à une reproduction fidèle de leur étude, comme peut l’être une photographie, mais bien à une interprétation de ce qui les a touchés et qu’ils ont alors cherché à exprimer. L’exemple certainement le plus célèbre en est la "Joconde" de Léonard de Vinci et son fameux sourire énigmatique. Ce qui apparaît comme une subjectivité, une sensibilité, une expression comme une perception personnelle des choses, exprime ici l’aspect Objectif, capable de toucher le cœur d’une personne.

Nous pouvons constater que cette démarche transmet ce qui anime intérieurement l’artiste de manière imagée. Cette compréhension en images n’est pas le langage de notre intellect. Le fonctionnement analytique de l’intellect, à l’exemple d’un ordinateur, ne lui permet de saisir qu’une information à la fois, alors que ce qui est imagé s’appréhende quand différents éléments sont considérés comme un "tout", comme une connaissance globale, ce que permet l’écoute intuitive qui considère l’ensemble des choses.

Ainsi peut-on dire que l’esprit humain se manifeste d’abord intuitivement, puis par la suite dans la conscience en pensées, paroles et actes. Et que la seule approche Objective possible est une compréhension de ce qui nous entoure par l’intermédiaire de notre intuition, puisque l’intellect n’offre qu’une compréhension limitée de ce qui l’entoure.


DIFFERENCE DE GENRES :

Aussi, opérons maintenant une distinction claire entre esprit et intellect. Ne nous limitons plus à une définition terrestre et considérons l’esprit comme le noyau spirituel de l’être humain, constitué d’un genre différent et bien plus élevé que la matière grossière. Par sa nature bien plus subtile et délicate, notre esprit se manifeste d’abord par l’intermédiaire des facultés intuitives. Alors que l’intellect disparaît à la décomposition du corps terrestre gros-matériel, notre esprit, intemporel, subsiste dans l’au-delà.

En prenant pour base cette nouvelle approche de l’existence, un nouvel horizon s’ouvre à nous pour comprendre nos œuvres. Une différence d’origine, donc de valeurs entre œuvres intellectuelles et spirituelles s’opère. Cette différence se saisit clairement si l’on songe au développement de la technique où, dépendantes d’un savoir fragmentaire, sont produites des œuvres éphémères, en continuelle amélioration. Tandis que l’art atteint, lorsque seule une autre manière de suggérer peut aller aussi loin, une perfection.

Egalement une autre caractéristique distingue certaines œuvres d’art : elles sont indémodables. L’Histoire révèle en effet que l’art a perduré aux civilisations qui lui ont donné naissance, exprimant par là une Force tout autre. Il livre une expérience vécue qui, par cette authenticité même, fait écho dans le cœur d’autres individus de manière intemporelle. Cette Force spirituelle, "authentique", détermine des œuvres non pas fragmentaires mais globales, non pas éphémères mais durables.


CONNAISSANCE DE SOI :

Il est donc instructif de s’arrêter un instant sur les phénomènes de la mode, qui se révèlent des productions éphémères.

Nous pouvons noter que la démarche à court terme des produits de mode s’opère avec l’apport de talentueux artistes. C’est le cas par exemple en musique avec d’excellents interprètes. Cela est bien l’exemple que ce qui distingue l’artiste véritable ne sont pas ses dons eux-mêmes, mais bien la manière dont il va les utiliser. L’artiste devant considérer en toute chose la fin de ce qu’il entreprend.

Aussi la notion qu’éveille le mot "don", tel qu’il est perçu de nos jours, ne vibre pas dans son sens originel. Les dons ne sont rien par eux-mêmes. Car un don, ou talent, est simplement une facilité offerte à un individu à fin d’expression de soi-même, mais il ne conditionne en aucun cas la justesse de ses œuvres. Ne voyons pas, en parlant d’un être doué ou talentueux, un esprit se conformant à une action juste ; car ainsi nous nous reposons sur ses dons pour justifier de ses actes, alors que ce sont ses actes qui ont modelé ses dons. Les dons que l’artiste a mérité, les mérite-t-il à chaque "nouvel" instant ? Ainsi la responsabilité de l’artiste se révèle d’autant plus grande que ses dons seront élevés.

Pour l’artiste qui aspire à être véritable, l’intellect apparaît avec évidence comme l’instrument qu’il doit dompter. En effet, comment, sans une excellente maîtrise du support que contrôle l’intellect, l’expression de l’esprit peut-elle se proposer de la bonne manière ? Une lacune intellectuelle ne peut que diluer dans de fausses directions le vouloir spirituel puisque mal…interprété ! A l’image d’un écrivain dont certains mots lui manqueraient pour exprimer correctement ce qu’il veut dire. Dans cette situation, une œuvre entièrement conforme à l’expression de l’esprit demeure impossible. Il lui manque une assise.

Afin d’exprimer véritablement le noyau spirituel se révèle un travail nécessaire à rendre "conscient" les dons qui, à l’origine, participent de "l’inconscient". Une compréhension intellectuelle de nos ressentis, la compréhension de savoir exprimer sur le plan gros-matériel, dont l’intellect est maître, les dons de notre noyau spirituel. Autrement dit, un équilibre est nécessaire: cultiver l’âme autant que les moyens d’expression afin de ne pas former des œuvres vides de sens. Se connaître soi-même afin de comprendre comment utiliser ses dons de la bonne manière.

Une nécessité de donner apporte certainement un équilibre sain, un "gage de qualité" puisqu’elle utilise le support - et ainsi l’intellect qui le maîtrise - comme un moyen et non comme une fin en soi. L’intellect doit se soumettre, par cette nécessité intérieure, à l’orientation de l’intuition, et non l’inverse. Ne parle-t-on pas en effet d’un "souffle créateur", d’une "œuvre habitée" ou vivante, lorsqu’une nécessité semble comme embraser le support ?

Cette nécessité intérieure, processus de l’intérieur vers l’extérieur, révèle clairement l’inéluctable mort spirituelle d’un travail artistique accompli sous l’impulsion d’un retour financier. Aucune demi-mesure n’est possible dans ce domaine puisqu’il faut choisir entre l’intellect éveillé par l’appât du gain, autrement dit une démarche calculée qui étouffe l’intuition, ou l’intuition qui ne se laisse pas guider par une volonté limitée à l’espace et au temps.

C’est pourquoi nous pouvons dire que LORSQU’UN INTÉRÊT PÉCUNIAIRE PRIME DANS L’ÅME DE L‘ARTISTE, DISPARAÎT FORCÉMENT TOUTE NÉCESSITÉ DE DONNER.


DES SENTIMENTS :

Chaque domaine artistique sollicite une expression autre de l’esprit, des dons spirituels différents. La musique, contrairement à la peinture, se perçoit par l’intermédiaire des sens auditifs, c’est ainsi un langage d’impressions, de sensations. Nous ressentons tous à son écoute des sensations à différents degrés : agréables ou désagréables, claires ou sombres, lumineuses ou angoissantes, etc.

Il apparaît évident que dans nos sociétés de consommation, où les sens sont sollicités de toute part, la musique est un moyen déterminant pour exploiter le domaine des sens. Depuis l’apparition d’appareils permettant de la reproduire, depuis l’essor de la radio et de la télévision, la musique s’est de plus en plus répandue dans toutes les activités de notre quotidien. La publicité télévisée ou radiophonique utilise par exemple ses possibilités sur les sensations/émotions comme un moyen d’influence. La musique se révèle finalement, pour ceux qui en tirent commerce, de fantastiques produits de sensations jetables, préfabriquées, à l’image des musiques dites "commerciales".

Cependant, les sensations et les sentiments demeurent un support qui accompagne nos expériences vécues. Nous parlons par exemple de "sentiment de regret", "sentiment de tristesse", "sentiment de joie", comme de sentiments exprimant le souvenir extérieur d’une expérience vécue.

L’intuition spirituelle, seule à même d’exprimer le vécu, n’est pas de même nature. Les sensations et les sentiments, même affinés à leur plus haut degré, demeurent un support du corps gros-matériel. Un support que l’intellect, parce que produit du cerveau de ce même corps, peut alors maîtriser. Autrement dit, notre noyau spirituel n’a aucunement besoin de participer consciemment pour produire des œuvres de cet ordre ! Véhicule intangible de l’âme, la musique peut éveiller la nostalgie des hauteurs, le sens de la beauté, de la noblesse, du perfectionnement : un vibrant appel, qu’imprègnent les sentiments, vers notre patrie spirituelle où ces notions ont cours.


DE L'INSPIRATION :

Un souci commun à de nombreux artistes est l’inspiration. L’inspiration est nécessairement vitale afin de ne pas se répéter, afin de développer grâce à elle des formes et un contenu constamment riche et de qualité. Mais comment est-elle suscitée ? L’inspiration peut-elle se tarir ? Ou bien est-il possible de la développer ?

Une réponse claire à ces questions, comme à bien d’autres, est seulement possible si nous tenons compte du processus des formes-pensées. La science a déjà constaté que des ondes cérébrales sont émises par le cerveau lorsque nous pensons, mais les pensées ont également une action dans un plan encore moins tangible de notre monde.

Chaque pensée, dès qu’elle est émise, prend forme et poids dans le monde de matière fine; une monde qui n’est aucunement séparé de notre terre, mais en constitue simplement le domaine invisible aux sens terrestres. La pensée émise demeure, dans ce monde, reliée à son auteur par un fil infrangible. Mais elle ne reste pas isolée : conformément à la loi d’attraction du Même-Genre, une forme-pensée va se laisser attirer par d’autres formes-pensées de même nature, ou les attirer selon son intensité. Grâce à cette attraction réciproque, la forme-pensée accumule de l’énergie, gagne en force, puis après un délai plus ou moins long s’en retourne influencer son auteur de manière favorable ou néfaste selon son genre.

Ainsi, les pensées que nous émettons au quotidien ne disparaissent pas dans le néant, mais suscitent bien des répercussions sur nous-mêmes : elles nous influencent constamment ! Evidemment d’autant plus fortement si les formes-pensées sont alimentées, car dans le cas contraire elles disparaissent rapidement.

C’est pourquoi l’inspiration ne peut provenir que d’une pensée entretenue, entretenue par la force du silence, c’est-à-dire non encore exprimée dans le monde de matière fine. Car une pensée non exprimée peut ainsi encore mûrir et attirer des formes-pensées similaires, conformément à la loi selon laquelle tout ce qui est plus fort attire ce qui est plus faible. Par l’adjonction de ces formes étrangères, l’idée première gagne en force, revêt des formes variables, se décante, s’épure jusqu’à arriver à maturité. Puis ainsi mûrie, elle peut sortir du cadre de l’ordinaire et pénétrer dans des plans plus élevés afin d’en recevoir l’afflux de pensées supérieures… d’inspirations plus élevées.

En conséquence, nous pouvons dire que l’inspiration vient d’en haut, qu’elle s’élève au-dessus des pensées que nous émettons au quotidien. La force du silence, le silence d’une pensée non encore exprimée, étant la clé de l’inspiration véritable. L’artiste vit par exemple cette situation lorsque, pour changer des sentiers battus, de ce qu’il a déjà fait, aucune solution ne se présente à lui. Un manque d’idées, de renouvellement se constate. Mais comme sa recherche d’une nouvelle idée demeure inexprimée, ce processus concentre la force de ses pensées dans le monde de matière fine, et s’il maintient cette concentration du silence une nouvelle inspiration est portée à maturité.

Puisque l’inspiration est une union de nombreux éléments déjà existants, nos œuvres ne sont pas des créations au sens propre, c’est-à-dire entièrement nouvelles. Tout au plus pouvons-nous dire que nous créons une "forme nouvelle". Ce processus d’union est particulièrement évident en musique, où il nous arrive à tous d’entendre des mélodies qui nous semblent influencées par d’autres, "déjà entendues" auparavant. A tel point, d’ailleurs, que nous parlons en musique d’un compositeur plutôt que d’un créateur.

Ce processus explique pourquoi les œuvres les plus estimées ont de tout temps été l’achèvement d’un courant artistique et jamais le reniement d’un passé. Une perfection est favorisée par l’apport de formes-pensées déjà mûries, des qualités apportées par d’autres individus à l’inspiration de l’auteur, ce que l’on nomme "l’acquis d’une tradition".

C’est pourquoi nous avons tout intérêt à comprendre et utiliser consciemment cette Force de l’union. Car à défaut de se réaliser actuellement entre les peuples, une collaboration bénéfique s’opère naturellement pour tout esprit humain de bon vouloir : elle lui permet de bénéficier, dans le monde des formes-pensées, des diverses particularités des formes-pensées de tous les êtres humains peuplant la Terre, afin de parfaire ses œuvres !


SENSIBILITÉ / CONSCIENCE :

Enfin, l’inspiration est également intuitive. Notre intuition véhicule autant notre être intérieur que l’aide de guides spirituels, qui se manifestent dans notre conscience par ce que l’on nomme la "voix intérieure". Ainsi, bien des actes les plus nobles des êtres humains sont inspirés avec le soutien de guides spirituels.

Afin de développer notre réceptivité dans ce domaine, il nous suffit de prêter attention aux délicates pressions qui nous guident et nous conseillent, nous sensibilisent sans détour à ce qui est juste ou faux. Nous développons par là une véritable conscience ; une sensibilité qui permet, en pesant et examinant tout selon elle, de conformer nos pensées, et ainsi l’activité de notre intellect, selon le vouloir spirituel. Autrement dit, cela nous permet d’être vrais.

Ce processus peut être vécu par l’artiste lorsque, pesant et examinant son travail, il ressent intuitivement des imperfections qu’il ne peut exprimer ou résoudre en mots. Intellectuellement lui manquent certaines données. Puis, dans des situations où sa conscience, libérée des soucis matériels quotidiens, s’ouvre à une écoute plus intuitive de son être, des solutions se présentent naturellement à lui.


LA BEAUTÉ DES LOIS :

Un dénominateur commun des œuvres véritables est la beauté. La beauté est inhérente aux qualités de notre esprit, aux dons que nous portons en nous. Car tout ce qui est noble est beau, ce qui tend à la pureté et ce qui est élevé également.

Il serait cependant erroné de rechercher la beauté pour la beauté. Nous n’y trouverions qu’une apparence puisque la beauté n’est que la manifestation d’une activité spirituelle juste, un résultat conforme aux lois. Nous pouvons ainsi observer que la manifestation de la nature, sa beauté, exprime la beauté des lois de la Création puisqu’elles l’ont modelée.

Les effets néfastes constamment causés par l’homme à la nature se révèlent alors des manifestations visibles d’un manque de maturité dans la connaissance et l’application de ces lois. Afin de rétablir un équilibre, il apparaît vital d’intérioriser ces connaissances pour les appliquer au quotidien : ces lois modèlent la nature, donc l’environnement où l’être humain vit, aussi bien sur Terre que dans l’au-delà.

Nous pouvons par exemple comprendre la force, la beauté, la durabilité des œuvres authentiques, comme le résultat de différents éléments opérés de manière conforme aux lois ancrées dans la Création. Car lorsque l’on construit sur les lois qui permettent à la nature de trouver son équilibre et perdurer, elles apportent également leur aide à nos œuvres, garantissant le succès et la pérennité de ce qui est formé. Alors que, en toute logique, l’effondrement devra nécessairement s’ensuivre, tôt ou tard, lorsque ces lois d’airain ne sont plus respectées !

L’art authentique exprime des lois de la Création car ce Savoir, cette connaissance des lois, chaque être humain la porte en lui, à cela nul besoin d’études laborieuses ! Notre esprit est sensible aux lois simples qui ont modelé la Création, car sa patrie est le royaume spirituel, un monde plus proche de la Lumière originelle où ces lois furent conçues. Cette Force du "Tout" traverse notre esprit à chaque instant et le sensibilise sans détour aux Lois Divines.

Sollicitons alors notre noyau spirituel, écoutons notre sensibilité/conscience intuitive afin de rendre vivantes ces lois en nous ! Nous témoignons ainsi sans détour de ce qui est réellement vivant, spiritualisant nos œuvres en pensées, paroles et actes.


SIMPLICITÉ :

Beaucoup de personnes ressentent la haute valeur de la Simplicité, la Force non dispersée qu’apporte la simplicité du langage intuitif. Mais il est significatif de constater que pour un certain nombre également, simplicité rime avec… facilité!

La simplicité semble effectivement trop simple si nous utilisons nos instruments intellectuels comme référence ; étant étrangère à leur activité cogitative ils ne s’y arrêtent pas. Cela n’est plus le cas lorsque nous sollicitons notre intuition : une connaissance immédiate, précédant ou défiant les capacités d’analyse du cerveau humain, qui s’appréhende avec simplicité.

Cette écoute nous conduit avec certitude à servir de trait d’union entre deux mondes, à former un pont entre les Hauteurs Lumineuses et la matière grossière, comme un instrument alors accordé aux mélodies de l’Amour céleste. Un chemin qui se propose naturellement dans l’art, mais dont toutes nos activités quotidiennes doivent bénéficier. La vie est un art.


M.C.


Note : Sont parfois associé le terme "esprit" avec "noyau spirituel", et "âme" avec "anime". Le terme "esprit" est ici défini comme le "noyau spirituel" éternel de l’être humain. Le terme "âme" définit le noyau spirituel enveloppé de ses différentes fines enveloppes, dont l’enveloppe fin-matérielle est alors la plus extérieure. Lorsque l’âme est incarnée sur Terre, elle est revêtue, encore en plus, du corps gros-matériel, le corps terrestre. Ce qui "anime" l’artiste est donc considéré comme l’expression du "noyau spirituel" rendu sensible, en complément ou à défaut, aux influences des différentes fines enveloppes.