LA DEMANDE EN MARIAGE

par Jacques Lamy

 

Mon Amour,

Cela, je le sais et je Te le dis :

 

« Les (vrais) Mariages sont conclus au Ciel ! »

 

Et c'est précisément le cas pour nous !


Ecoute bien ce que je Te dis :

En regard de tous les mariages que j'ai pu observer, au cours des années, dans mon entourage proche ou éloigné, j'ai pu vérifier que bien peu de mariages autour de moi étaient, en vérité, conclus au Ciel et que ceux qui ironisent à ce sujet ont bien raison. Toutefois, je ne m'associe nullement à ceux qui se moquent de ce Proverbe, mais c'est de ces faux mariages eux-mêmes que je trouve qu'il faudrait rire, à moins qu'il ne soit préférable d'en pleurer ! Ce sont eux, en effet, qui, dans la plupart des cas, méritent, non seulement la moquerie et le sarcasme, mais même notre mépris.

Les mariages, tels que, aujourd'hui, nous pouvons les voir et tels que, déjà depuis des siècles, ils ont été, font honte à la vérité de ce Proverbe, et ne permettent à personne de croire à la Sainteté du Mariage, sauf à quelques idéalistes comme moi !

Ceux que l'on voit apparaissent, en effet, à mes yeux, avec - hélas ! - seulement très peu d'exceptions, comme un état profondément immoral, auquel il devrait très rapidement être mis fin, afin que soient préservés de cette ignominie les nombreux êtres humains qui, d'après ce que j'ai pu observer, foncent aveuglément dedans.

Quand je vois l'impudeur de mes "semblables", des femmes en particulier, j'hallucine complètement ! Pour troubler et étouffer toute pure Intuition, vraiment, l'on ne fait pas mieux ! Aucun, autour de moi, ne pensait à faire de sa personnalité, encore moins de celle de la femme qu'il "aimait", aussi par respect de son corps, ce que, à mon sens, elle devrait être, ce qu'elle peut et doit être. Lorsque l'on voit la tenue vestimentaire et la tenue tout court, ou plutôt l'absence de tenue, de la plupart des femmes, l'on a peine à comprendre comment il leur est possible d'avoir si peu de considération pour elles-mêmes !

Pour moi : Le corps et l'âme sont les réceptacles de Quelque Chose de Précieux qui s'appelle l'Esprit. Ils doivent donc, de ce fait, être considérés par tous, à commencer par les intéressés, comme Quelque Chose d'intangible, que l'on ne donne pas, comme appât, à tout le monde en spectacle !

Et c'est pourquoi je suis incapable, mon cher Amour, de séparer Ton corps de Ton âme! Tous les deux je les considère, simultanément, comme un Sanctuaire, et c'est bien pour moi ce qui en fait la précieuse Valeur !

Et si cela fait bien rire lorsque je dis que « les Mariages sont conclus au Ciel », alors, vraiment, cela m'est bien égal !

C'est pourquoi, dans l'absolue Conviction qu'une Union comme la nôtre ne peut qu'être conclue au Ciel, j'ai l'insigne Honneur de Te demander Ta main ! (Et, si possible, tout le reste avec !)

Si Tu me fais l'immense Honneur d'accepter mon humble demande, mais, surtout, l'immense Bonheur, alors je veux que Tu saches précisément comment je conçois notre Union.

Bien sûr, nous irons devant Monsieur le Maire, mais je veux quand même Te dire que, pour moi, le mariage civil n'est pas autre chose qu'un bien prosaïque contrat commercial.

Je suis, en effet, conscient que la plupart de ceux qui se lient ainsi - et uniquement ainsi - ne se proposent pas pour autant d'entreprendre en commun une œuvre qui élèverait la Valeur intérieure et extérieure de leurs deux personnes et les ferait, en commun, aspirer à des Buts élevés, et, par conséquent, à eux-mêmes, à l'humanité, ainsi qu'à toute la Création, apporterait une grande Bénédiction, mais, au contraire, ils se proposent de procéder à un simple contrat avec lequel ils se garantissent mutuellement sur le plan économique, afin que l'abandon bilatéral de leurs corps puisse s'ensuivre sans réflexion calculatrice particulière.

Où trouve-t-on là la Sainteté du corps, qui, des deux côtés, doit être apportée, et en cela aussi préservée, dans un Mariage ? Je te le demande. Il n'y en a pas ; celle-ci n'est, d'une façon générale, pas prise en considération.

Trop souvent, la femme se transforme en objet ou se vend simplement au service de l'homme, qui ne recherche pas pour autant en elle une compagne de même valeur, mais il lui demande d'être, outre un objet de parade, une ménagère docile et bon marché, qui lui rende son foyer confortable, et avec laquelle il puisse, sous le couvert d'une fausse honorabilité, satisfaire en commun ses convoitises sans être dérangé.

Ce n'est assurément pas comme cela que je vois notre Mariage !

Je Te le dis : C'est bien souvent pour les motifs les plus nuls que des jeunes filles quittent la maison de leurs parents pour contracter un mariage.

Parfois, j'ai pu en voir qui étaient lasses de vivre dans la maison de leurs parents et aspiraient à un cercle d'activité où elles puissent elles-mêmes décider.

J'en connais d'autres qui s'imaginaient que cela devait être charmant de jouer à la jeune femme, ou bien espéraient avoir plus d'animation dans leur vie. Elles croyaient, peut-être aussi, parvenir ainsi à de meilleures conditions matérielles. De même, il y a des cas où des jeunes filles contractent un mariage par orgueil, afin de contrarier quelqu'un d'autre.

J'en ai même d'autres qui se marient uniquement pour pouvoir satisfaire tranquillement leurs instincts purement corporels. Des instincts qui, à vrai dire, n'auraient pas dû être ainsi précocement et artificiellement suscités, car c'est uniquement par de faux sujets de lecture, de fausses conversations ou par jeu qu'ils furent éveillés et artificiellement cultivés.

De toutes celles-là, je n'en veux pas !

Oui, vraiment : C'est rarement l'Amour véritable entre les âmes qui décide de la plus sérieuse de toutes les démarches que l'on puisse accomplir sur Terre !

Les jeunes filles que je vois, au milieu du "fidèle" soutien de trop nombreux "parents" ou "amis", se croient "trop intelligentes" pour se laisser conduire par de pures Intuitions, mais elles ne font ainsi que courir tout droit au malheur. Celles-là, je les vois, ensuite, recevoir leur salaire pour une telle superficialité, en partie, déjà, dans leur mariage même. Mais ce n'est que beaucoup plus tard qu'elles en "baveront" véritablement ; car je suis sûr que la négligence ainsi étourdiment commise en regard d'une possibilité de Progrès doit encore se payer, plus tard, dans l'Au-delà ou même dans une autre vie.

Comment penser, en effet, qu'une personne qui se marie pour de telles raisons n'a pas, en regard du véritable But de l'existence personnelle, complètement gâché sa vie terrestre, si vite passée !?!

Comment croire que cela resterait "sans conséquence" et n'apporterait pas même, encore en plus, au Moi spirituel, une lourde régression, qui, péniblement, devra de nouveau être rattrapée !?!

Combien ce sera différent pour nous, dont le Mariage sera conclu (parce que je ne doute pas de Ta réponse !) sur une Base juste et prendra donc forme harmonieusement !

Ce que je veux, moi, c'est que le Bonheur découlant de notre Union rejaillisse sur tout notre entourage, sur tous ceux qui croiseront notre chemin !

Joyeusement, au Service volontaire moi de Toi et Toi de moi, nous grandirons ensemble, nous élevant l'un l'autre vers l'Ennoblissement spirituel, épaule contre épaule, considérant en souriant les peines et les difficultés de la vie terrestre.

Notre Mariage sera alors un Gain pour notre Existence toute entière, un Gain résultant de notre Bonheur. Et dans notre Bonheur résidera un Essor, pas seulement pour nous, mais, j'en suis sûr, pour l'humanité entière !

Parlons, maintenant, si Tu le veux bien, de notre Mariage religieux !

Le Mariage religieux n'est, quant à lui, considéré par beaucoup que comme une partie d'une fête purement terrestre.

Ce n'est assurément pas comme cela que je le vois !

Car "religieux" veut dire, en fait, "spirituel" !

L'église elle-même, les prêtres, utilisent, en cette occasion, la Parole de Jésus :

« Ce que Dieu a uni, l'être humain ne doit pas le séparer ! »

Ceux-là s'imaginent que les deux contractants du Mariage, lors d'une Bénédiction Nuptiale prononcée par le prêtre, sont automatiquement unis, de par cet acte, par Dieu. D'autres, se croyant "plus avancés", s'imaginent aussi, au lieu de cela, que les deux contractants d'un mariage sont ainsi simplement unis devant Dieu

Cette dernière façon de voir, à mes yeux, se justifie déjà davantage que la première, mais demeure encore discutable.

Car, fondamentalement, pour moi, ce n'est pas cela que cela veut dire ! La Parole de Jésus veut dire quelque chose de tout à fait différent. Cela veut tout simplement dire ce que j'ai déjà écrit au début de ma lettre, à savoir que je suis sûr que les vrais Mariages sont réellement conclus au Ciel !

Lorsque l'on écarte de cette Parole tous les faux concepts et fausses interprétations qui y sont trop souvent attachés par les êtres humains, alors l'on n'a plus du tout envie de rire, de se moquer ou de railler, et son Sens repose alors devant nous, dans tout son Sérieux et toute sa Vérité.

Mais la conséquence naturelle en est alors aussi la reconnaissance du fait que les Mariages sont tout autrement conçus et voulus par Dieu que ne le sont les mariages actuels, ce qui veut dire que la conclusion d'un mariage ne doit avoir lieu que dans de tout autres conditions, avec des conceptions et des convictions toutes différentes et uniquement avec des intentions parfaitement pures.

Voici comment je comprends cette Parole :

« Les Mariages sont conclus au Ciel », cela montre, en premier lieu, que, déjà lors de son entrée dans la vie terrestre, chaque être humain apporte, avec lui, des caractéristiques déterminées, dont l'harmonieux développement peut seulement être provoqué par des êtres humains avec des caractéristiques assorties.

Ces caractéristiques assorties ne sont cependant pas celles qui leur sont semblables, mais, au contraire, celles qui les complètent et qui, par ce complément, les rendent pleinement valables. Dans la pleine Valeur de ces caractéristiques, cependant, toutes les Cordes résonnent en un harmonieux Accord. Si seulement l'une des parties, grâce à l'autre, est rendue pleinement valable, alors de même, cette autre partie, venant aussi pour cela, devient aussi pleinement valable grâce à la deuxième, et, dans l'Union des deux, c'est-à-dire dans la vie en commun et l'activité commune, résonne cet harmonieux Accord. Tel est, pour moi, le Mariage qui est conclu au Ciel.

Prenons un exemple "au hasard" : Toi et moi !

Ton âme est porteuse de certaines caractéristiques : elle est réceptrice, alors que la mienne est très active ! Tu m'apporteras, dans notre Foyer, dont Tu feras un Sanctuaire, toute la Fraîcheur d'âme dont j'ai besoin, tandis que moi je bâtirai autour de Toi et de lui, un rempart de flammes pour Te protéger, Toi ma "Femme de Cristal", et aussi tous les enfants que le Ciel nous enverra.

Je sais pourtant que, en vue d'un Mariage harmonieux, je ne suis, toutefois, pas le seul qui pourrait Te combler sur Terre, et qu'il se pourrait aussi qu'il en existe quelques autres qui pourraient Te compléter, si, moi, je n'étais pas là. Mais ce que je sais, c'est que je n'ai pas eu besoin de cheminer sur la Terre pendant des décennies, afin de Te trouver, en tant que ma partie réellement assortie et complémentaire. Je sais aussi que, depuis ma prime enfance, je portais en moi cette Nostalgie et que j'ai utilisé pour cela tout le Sérieux nécessaire, que, dans ce But, j'ai toujours gardé mes yeux, mes oreilles et mon cœur ouverts et que, depuis longtemps, j'avais renoncé aux exigences présentées jusqu'ici par la société, la "famille" et les faux amis comme la condition préalable à un Mariage. De cela, je conclus que Tu es la première qui était faite pour moi et moi le premier pour Toi, de sorte que, avant même notre naissance, nous étions faits l'un pour l'autre !

Je nous vois, tous deux, travaillant ensemble, poursuivant un noble Idéal commun.

Je nous vois, chaque matin, en un sain mouvement, activer nos corps et sortir pour respirer l'air pur.

Je sais que si nous voulions compter sur la commodité et la plus grande absence de soucis possible et là-dessus chercher à édifier la vie en commun, alors nous ne récolterions, en définitive, que toutes sortes d'états morbides et malsains. C'est pourquoi mon But a toujours été de contracter un Mariage qui soit conclu au Ciel, et c'est bien pour cela que c'est Toi que je veux épouser et personne d'autre ! C'est à cause de cela que je suis sûr que le Bonheur saura bien nous trouver tous les deux !

C'est parce que je suis sûr, que, avant même notre naissance, notre Mariage était déjà conclu au Ciel.

Cela veut dire que avant même notre naissance, ou juste à ce moment-là, nous étions déjà prévus l'un pour l'autre !

Non pas que la Décision était déjà prise, à notre place, comme si nous n'avions pas de libre vouloir !

Non, le fait d'être déjà prévu l'un pour l'autre ne réside, en fait, que dans les caractéristiques que nous avons apportées avec nous en naissant, par lesquelles Nous Deux nous nous complétons mutuellement et entièrement. C'est uniquement pour cela que nous sommes prédestinés l'un à l'autre.

Être prédestiné veut donc dire que Tu me conviens et que - si Tu es d'accord avec cela ! - je Te conviens aussi, donc que nous nous complétons réellement. C'est en cela que réside la Prédestination existant entre Toi et moi.

Et ça c'est sacré !

C'est pour cela que Jésus a dit : « Ce que Dieu a uni, l'être humain ne doit pas le séparer ! »

La non compréhension de Sa Parole a déjà causé beaucoup de dégâts. Beaucoup se sont imaginé, jusqu'ici, par : « ce que Dieu a uni », la conclusion de n'importe quel mariage ! Je suis sûr que c'est faux ! Car la plupart des mariages jusqu'ici contractés depuis des siècles et des millénaires, n'ont eu, avec le Sens de Sa Parole, pour ainsi dire, rien à voir.

Ce que Dieu a uni signifie, en fait, uniquement une Alliance dans laquelle sont remplies les conditions qu'une pleine Harmonie exige, donc une Alliance qui est conclue au Ciel. Que, encore en plus, une autorisation officielle et religieuse ait été, pour cela, accordée ou pas, cela n'y change rien.

Bien évidemment, il est nécessaire, là aussi, que nous nous insérions dans l'ordre établi dans l'état, et c'est pour cela que nous irons voir aussi Monsieur le Maire !

Mais, cela ne suffit pas ! Pour que notre Alliance, du fait de notre disposition intérieure, reçoive une encore bien plus haute Consécration, il est naturel qu'une Bénédiction Nuptiale, le jour de la conclusion de notre Alliance, soit encore entreprise, dans le Recueillement correspondant, conformément à la Spiritualité qui est la nôtre, ce qui apportera alors une réelle et forte Bénédiction spirituelle sur notre couple.

Ce jour-là, Tu me diras : « Que Ton Dieu soit mon Dieu ! »

Et moi je Te dirai : « Avec Toi, montons vers la Lumière ! »

C'est ainsi que notre Mariage sera alors réellement accompli par et devant Dieu, et conclu au Ciel.

Et c'est pour cela qu'aucun être humain ne devra s'interposer pour tenter de nous séparer !

Étant donné que notre Alliance est déjà spirituellement, et sera aussi terrestrement, conclue au Ciel, puisque nous nous compléterons si bien qu'un Accord parfaitement harmonieux aura vu le jour, là aucun tiers ne devra essayer de provoquer une séparation. Que ce soit pour susciter une mésentente, rendre la continuation de notre union impossible ou même provoquer la séparation complète, peu importe, une telle entreprise serait un péché. Un tort, qui, selon la Loi des Semailles et des Moissons, devrait s'attacher lourdement à son auteur, puisque nous en serions simultanément touchés tous les deux, et, avec nous, aussi, la Bénédiction qui, du fait de notre Bonheur, se serait répandue dans l'En-deçà et l'Au-delà. Notre Alliance, elle, sera protégée, parce qu'elle aura été conclue au Ciel.

Entre nous, aucun tiers, dès maintenant, ne doit se placer, et pas non plus nos parents ! À nous il ne viendra jamais à l'idée de souhaiter notre séparation. La divine Harmonie (« Et notre Amour, c'est Dieu », a écrit Victor Hugo) existant fondamentalement entre nous, du fait de nos caractéristiques animiques communes, ne permettra même pas à une telle pensée de surgir en nous. Notre Bonheur et la constance de notre Union sont ainsi, d'emblée, garantis.

Si entre nous un tiers essayait de s'immiscer, par la calomnie ou d'autres moyens semblables bien connus, alors cette intention serait, pour lui, déjà l'adultère consommé ! Car celui-ci n'est rien d'autre que la cassure par un tiers d'un vrai Mariage !

Le Sixième Commandement est aussi là pour nous protéger !

Quand on le considère bien, le Sens de la Parole de Jésus : « Ce que Dieu a uni, cela l'être humain ne doit pas le séparer ! » est vraiment simple et clair.

Car c'est à partir du Spirituel que la Parole a été donnée, et c'est donc uniquement à partir du Spirituel qu'elle peut trouver sa véritable Explication !

Il n'y a que les vrais Mariages, ceux qui sont conclus au Ciel, qui scellent une Union accomplie par Dieu.

C'est fort de cette Conviction, qui m'est sacrée, que j'attends, mon cher Amour, ne doutant pas du résultat mais un peu anxieux quand même - parce que je sais que « Toute âme est libre à nommer son vainqueur » -, Ta réponse tant espérée à mon effervescente question : « Veux-Tu être mon Épouse bien-aimée ? »

Celui qui T'attend depuis toujours et qui espère être, maintenant et pour la vie entière :

L'Élu de Ton cœur !