Une Femme - Une Flamme



Une Femme ! Ah ! ce nom, aussitôt, touche l'âme !
D'une céleste Ardeur les nobles cœurs s'enflamment !
L'Eternel-Féminin attire vers le Haut,
Révèle le Meilleur, forge en nous les Héros !

Dis-moi, Femme-Muse, quel est ce grand Secret
Que Tu portes en Toi et qui fait que je crée ?
Dis-moi, pourquoi es-Tu la grande Inspiratrice ?
Pourquoi es-Tu, pour moi, toujours Dispensatrice ?

Que deviendrais-je donc, sans Toi, mon Egérie ?
Pourquoi occupes-Tu, dans mon Imagerie,
Une telle place qu'il n'y en a que pour Toi ?
Pourquoi protèges-Tu ? Pourquoi es-Tu le Toit ?

Une femme, une flamme, Gardienne de la Flamme,
Voilà ce que, toujours, a recherché mon âme,
Chacun de mes chemins n'avait que ce Dessein :
Trouver celle par qui s'accomplirait mon Destin !

Fallait-il qu'elle vînt dans mon humble demeure,
Pour que le Feu, dans l'Âtre, ici, jamais ne meure ?
Pour que, devenue, là, Prêtresse du Foyer,
Elle attisât la Flamme et la fît flamboyer ?

Une telle pensée, longtemps, je ne l'osais,
Mais la question, sans fin, oui, je me la posais,
Je savais que la Femme apporte la Lumière,
Partout où elle va, telle un vrai Luminaire.

Mais, comment, sur Terre, vivre concrètement,
Pour que tout soit juste, sans le senti-qui-ment ?
Et, un jour, je sus que, pour moi, - sublime Chose ! -
Mon Chemin, désormais, serait semé de Roses !

Femme, Tu devais, oui, devenir ma femme,
Pour que ma vie, par Toi, devienne pure Flamme !
Tu devais arriver jusque dans mon Foyer,
Pour que tout devienne tel que je le voyais !

Oui, je veux vous conter, mes Amis, mon Bonheur,
Ma femme, ma flamme, mon Amour, oui, ma Fleur !
Elle est ma Lumière, Gardienne de la Flamme,
Devant qui, chaque jour, mon cœur, brûlant, se pâme !

Je devais accepter cette Simplicité,
Pour devenir l'homme dont les Capacités,
Décuplées par l'Amour, formeraient la grande Œuvre,
Qui, en l'Honneur de Dieu, deviendrait pur Chef-d'Œuvre !


Pascal Desjardins