Histoire d’ondes

 

Pendant des millions d’années, les entités ou les êtres chargés de l’édification de ce que l’on nomme aujourd’hui « la nature » se sont activés pour mettre en jeu des forces et en place des supports pour que des espèces puissent s’implanter et vivre.

A l’aube de l’humanité, les artisans réalisateurs de cet environnement naturel, qui est encore le nôtre aujourd’hui, jouissaient d’une grande reconnaissance auprès des êtres humains dont ils étaient les premiers instructeurs, notamment les femmes qui reçurent par leur intermédiaire la connaissance des plantes et de leurs propriétés alimentaires et guérisseuses. Il est normal de considérer qu’à cette époque les hommes les voyaient et tenaient compte de leurs indications. Ce n’est que beaucoup plus tard lorsque l’intelligence humaine commença à se développer d’une façon unilatérale, que, suite au développement intellectuel, l’activité mentale a pris le dessus sur tout le reste, faisant partiellement, voire complètement, obstacle à ses facultés innées de clairvoyance et de perception immédiate.

Aujourd’hui, les êtres de la nature sont relégués dans le domaine des mythes, des légendes ou des personnages de contes, bons pour les enfants par l’homme moderne, qui foule aux pieds leur remarquable travail millénaire et qui les ignore ou les tourne en dérision.

Des questions sans réponses inquiètent pourtant les instances scientifiques à qui le dieu « hasard » n’a pas révélé tous les secrets, comme par exemple :  Qui a bien pu prévenir les animaux d’Indonésie de l’arrivée de la vague tsunami pour que les animaux terrestres fuient vers l’intérieur des terres et les poissons vers le large ? Comment se fait-il qu’aucun être humain n’ait été averti ? Discrimination,…favoritisme… ? Rien de tout cela, mais une histoire d’ondes, tout simplement ! Prenons un exemple : Quand je parle, j’émets des ondes ou des signaux sonores qui peuvent être perçus par d’autres (pour peu qu’ils disposent d’un appareil auditif en état de fonctionner) sans qu’il leur soit nécessaire de me voir et ceux qui m’entendent sont capables de décoder l’information véhiculée par ces ondes, pour peu qu’ils parlent la même langue que moi. Dans l’exemple d’Indonésie, une information a bien dû circuler… puisque les animaux l’ont perçue. Et une telle information n’a pu être donnée que par ceux qui sont aux commandes des éléments, qu’il s’agisse de l’air, de la terre ou des océans. L’explication que nous cherchons se trouve donc tout simplement dans le fait que l’être humain, à force de faire la sourde oreille à sa voix intérieure, s’est en fin de compte rendu incapable de percevoir ce que perçoivent encore les animaux, du moins ceux qui vivent à l’état sauvage. Ce ne sont pas les animaux qui ont un sens de plus que nous, c’est nous qui avons perdu une sensibilité naturelle que nous avions et négligé de prêter l’oreille au langage de la nature.

Un fait m’intrigue pourtant : Si l’adulte ne croit plus à l’existence des êtres de la nature, pourquoi s’entête-t-il à lire à ses propres enfants des histoires où ces personnages sont présentés comme des héros ou des conseillers ? Est-ce pour initier ses enfants à des connaissances occultes dont lui-même n’a que faire ?

Un deuxième fait m’interpelle : Pourquoi l’enfant est-il si friand de ce genre d’histoires ?

Ces questions renvoient bien sûr l’adulte à ses « adultillages » et l’enfant à un vécu sommeillant dans son inconscient. Chacun peut aisément imaginer le profond respect que nous éprouverions à l’égard de la nature si ces choses-là étaient acquises et enseignées au cours « élémentaire », c’est-à-dire le cours où l’on étudie les « éléments », de leur apparition à leur finalité.

Si l’on part du principe que des mémoires soient ancrées et présentes, alors il est permis de supposer que le simple fait de lire à un enfant un conte évoquant un passé devenu inconscient pour lui puisse réveiller ce vécu et déclencher simultanément la faculté de clairvoyance (ou une autre) comme une chose parfaitement naturelle en soi. Le conte peut faire ici office de révélateur à une forme de conscience enfouie qui refait surface en reflétant la réalité humaine de l’époque.

Le grand intérêt de redécouvrir les arcanes de ce qui nous semble aujourd’hui s’être accompli tout seul réside bien sûr dans l’utilisation que chacun peut en faire pour soi pour sa propre compréhension de la vie ou pour sa propre guérison. Et en matière de soins et dans la suite logique du concept proposé ici, il apparaît avec évidence que les plantes poussant à l’état sauvage sont les plus à même d’absorber et de restituer les rayonnements bénéfiques dispensés par les êtres « élémentaux »[1]  de la nature. C’est ce qui explique en partie les effets surprenants des élixirs floraux par exemple.

 

Henri-Claude Raoul

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[1] Aussi appelés « entéaux ». Pour en savoir plus sur eux, voir le site : NATURE VIVANTE.