La Sexualité Sacrée

 

 

Le but de ce texte est de mettre en lumière ce qu’est une sexualité juste et saine, et de redonner à l’acte sexuel entre un homme et une femme ses lettres de Noblesse et son caractère SACRÉ.

 

Par là même, il souhaite aider les Chercheurs sérieux qui en souffrent à s’affranchir, soit de leur avidité sexuelle (par la multiplication des partenaires ou la « sollicitation » excessive d’un{e} seul{e}), soit de leur frustration sexuelle (par l’abstinence choisie ou subie, parfois compensée par la masturbation). Et ce pour les conduire, à l’opposé de toute dépendance malsaine et asservissement à l’activité sexuelle, à la profonde Plénitude découlant de la libre expression, dans l’acte sexuel partagé, du désir naturel du corps.

 

Partons donc à la recherche de l’Amour Homme/Femme dans ce qu’il a de plus beau et de plus intense, tel qu’il est réellement et non tel que nous pensons ou voudrions qu’il soit !

 

Entre abstinence totale et débauche

 

Reconnaître le caractère sacré des corps et donc de l’acte sexuel ! Voilà qui va sûrement en choquer plus d’un, surtout dans les milieux dits « spirituels », mais telle est pourtant bien la Volonté de Dieu ! Il n’est pas plus sain de prôner l’abstinence sexuelle forcée que la débauche sans frein.

 

Certes, dans la décadence actuelle de notre monde, il est beaucoup plus louable d’inciter à une modération de l’instinct sexuel et à une abstinence temporaire, plutôt que de distribuer gratuitement des préservatifs[1], véritable incitation à la débauche dont nous verrons plus loin les graves conséquences spirituelles, a fortiori sur des adolescents encore à la recherche de leur maturité ! Mais il n’en reste pas moins que les Lois de la Nature, qui portent en elles la Volonté de Dieu, ne peuvent être reniées sans conséquences funestes. L’abstinence forcée est anti-naturelle ! Une saine activité sexuelle est aussi indispensable au corps humain que le fait de manger, boire, se reposer, évacuer ses déchets, ou avoir un minimum d’activité physique à l’air frais. Seule la fréquence est différente.

 

Maintenant, bien évidemment, tout excès nuit, et si la sexualité n’est plus aujourd’hui un sujet tabou (ce dont on peut se féliciter), l’image que notre monde actuel, dans la plus grande impudeur et vulgarité, veut nous en donner doit être farouchement combattue, car l’être humain, dans la totale soumission à ses plus bas instincts sexuels, s’est ainsi rabaissé à un niveau qui le place en dessous de l’animal.

 

Ce qui était considéré comme inacceptable il y a encore quelques années est aujourd’hui toléré, et même admis comme normal ! Les revues ou vidéos pornographiques et leurs couvertures avilissantes (surtout pour l’image de la femme), les magazines pour femmes, pour hommes, pour adolescents (à quand pour enfants ?!) et leurs articles racoleurs s’affichent maintenant sans honte partout, à vue d’œil et à portée des plus jeunes ! Ne parlons pas du cinéma ou de la télévision, dans un monde où l’on trouve scandaleux que certains soient favorables à l’interdiction pure et simple des films pornographiques ou obscènes, sous prétexte d’atteinte à la liberté de « création » (c’est sûr que cela demande beaucoup de génie de faire un film « porno »…) ! « Halte à la censure et au retour de l’ordre moral », entend-on alors crier ! Le problème pour ces partisans, c’est que l’ordre moral n’est rien d’autre que l’Ordre normal et naturel des choses et que, qu’ils le veuillent ou non, cet Ordre reprendra bientôt ses droits sous l’action de la Volonté Divine, car rien ne peut impunément s’opposer aux Lois Naturelles et ceux qui voudront le faire seront broyés, car ils n’auront rien voulu d’autre !

 

« Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par un tourbillon ; l’obscurité des ténèbres leur est réservée. Avec des discours gonflés de vide, ils allèchent, par les désirs charnels, par les débauches, ceux qui venaient à peine de fuir les gens qui passent leur vie dans l’égarement. Ils leur promettent la liberté, mais ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car on est esclave de ce qui vous domine. »
(2ème Epître de Pierre 2,18)

 

La Morale naturelle, la véritable Moralité, n'est ni contrainte, ni esclavage.
Elle est le reflet de l'Amour, conséquence de l'Éveil et synonyme de Liberté !

 

Le tableau est suffisamment éloquent et affligeant pour qui veut voir, il est donc inutile d’en dire plus sur le sujet. Nous souhaitons maintenant, uniquement nous adresser à ceux et celles qui, ayant pris conscience de cette infamie, aspirent à s’en libérer mais peinent encore à se détacher complètement de ses influences délétères.

 

Plaisirs solitaires ?

 

La masturbation a longtemps été un problème typiquement masculin… Aujourd’hui, c’est fini : non seulement les femmes s’y sont mises, mais en plus la masturbation n’est plus du tout considérée comme un problème. Au contraire, elle serait indispensable à un bon épanouissement sexuel et général ! « Pour sûr, si vous êtes encore vierge, il faut absolument que vous appreniez à vous masturber avant de passer à l’acte, pour mieux connaître votre corps, sinon vous serez ridicule le moment venu », voilà le discours prôné aux jeunes par toute une faune de sexologues ou psychologues lubriques, n’ayant jamais fait en cela un véritable travail intérieur sur eux-mêmes et propageant ainsi leurs propres fantasmes ou frustrations sur les autres. Le discours étant malheureusement accepté avec joie et empressement par le public… Et voilà comment on pervertit toute une jeunesse !

 

C’est particulièrement grave pour les jeunes femmes. En effet, la masturbation chez la femme est beaucoup plus impliquante, plus marquante, et donc plus dangereuse et profonde dans ses conséquences que chez l’homme. Hors de l’influence de l’homme, elle n’a pas la même compulsion que lui à se masturber pour soulager ses tensions sexuelles, elle a pris cette habitude chez lui.

 

De par la finesse de ses facultés intuitives, chaque jeune femme vierge devrait avoir la pleine Connaissance de l’Amour vrai, avant même de l’avoir connu. Mais de par la décadence sexuelle de notre monde, ce n’est quasiment plus le cas aujourd’hui, où la jeune vierge sera « polluée » très tôt par l’immoralité ambiante, se réfugiant alors dans de « romantiques » imaginations sexuelles et dans la rêverie, ou bien dans la peur. Elle aura perdu sa faculté de reconnaître l’amour juste, s’adonnera alors à la masturbation et/ou se perdra dans des expériences sexuelles qui ne lui apporteront que déceptions sur désillusions et frustrations. Au début, elle sentira toujours inconsciemment que « l’amour n’est pas le sexe », mais que faire si elle ne connaît que le « sexe » et que l’égoïsme de l’homme ? Si l’amour est apparemment un rêve ? Alors elle rejoint l’homme dans ses fantasmes, et continue – ou en vient – notamment à se masturber comme il le lui a appris, et à se contenter de n’être que ce que l’homme voit en elle : un simple objet sexuel. Elle peut même alors devenir de plus en plus masculine, au point d’adopter le même comportement de prédateur sexuel que l’homme, collectionnant les amants en en étant fière, n’ayant même plus conscience d’être malheureuse au fond d’elle-même… Si elle avait été aimée, ou si elle n’avait pas complètement enfoui en elle la Notion du véritable Amour, cela ne serait pas arrivé. Rares sont les jeunes filles qui savent résister aujourd’hui à une telle pression, le pire étant que celles qui s’y efforcent doivent alors endurer les railleries des autres, inconsciemment jalouses !

 

Que l’on ait découvert la masturbation suite à de telles incitations pernicieuses ambiantes (« pour faire comme tout le monde ») ou bien fortuitement en suivant l’impulsion d’un corps affaibli ou surexcité par la lecture ou d’autres causes, c’est exactement comme la cigarette : une fois qu’on y a goûté, c’est trop tard ! Après, on aura un mal fou à se détacher de cette dépendance. Le processus est d’ailleurs identique dans le cas d’un début de vie sexuelle où le véritable amour est absent. L’activité sexuelle n’est épanouissante que lorsqu’elle est juste ! Sinon, elle devient une drogue, qui peut consumer petit à petit celui qui s’y adonne, au même titre que l’alcool, le tabac, le cannabis ou pire… Voilà pourquoi il est criminel de prôner la masturbation.

 

Il n’est toutefois pas dans notre intention ici de culpabiliser davantage ceux qui en sont actuellement dépendants et qui souffrent de cette compulsion (ce qui est en l’occurrence un bon signe, car cela signifie qu’ils ne sont pas totalement engourdis spirituellement !). Combien en effet la ressentent comme un handicap dont ils ne savent comment guérir, comme d’une humiliation personnelle ! Profondément déçus d’eux-mêmes, se promettant à chaque chute de ne plus recommencer… mais rechutant encore et toujours à un moment ou à un autre ! On n’a pas le droit de prendre leur souffrance à la légère, en les accablant de reproches et de sarcasmes, pas plus d’ailleurs en minimisant ou banalisant le phénomène… C’est pour eux que les lignes qui suivent sont écrites, pas pour ceux qui s’en vantent !

 

Plaisirs à partager !

 

Bien que la masturbation soit moins une perversion qu’une perturbation, il est important de prendre conscience des raisons pour lesquelles cet acte n’est foncièrement ni sain ni juste.

 

En premier lieu, c’est une simple question de bon sens : Le sexe de l’homme est fait pour pénétrer et jouir du sexe de la femme. Le sexe de la femme est fait pour accueillir et jouir du sexe de l’homme. Il est réservé à la femme de donner à l'homme un tel plaisir. Il est réservé à l'homme de donner à la femme un tel plaisir. Rien d’autre ! C’est ainsi que chez l’homme mûr, hors de ce cadre, et à part la situation relativement naturelle dans le sommeil ou au réveil, il convient de considérer comme artificielle – et donc ni juste ni saine – toute érection de son sexe (et encore, nous verrons plus loin que, même dans le cadre d’une relation partagée, l’érection reste artificielle si elle est le produit d’une excitation sexuelle…). Il faudra alors s’attacher à désamorcer ce qui la produit, ce dont nous traiterons un peu plus bas.

 

Ensuite, pourquoi est-ce que, en fin de compte, la masturbation est si peu épanouissante et équilibrante ? Pourquoi ne procure-t-elle pas une vraie joie, alors même qu’elle est satisfaction physique ? Et bien justement parce qu’elle n’est que satisfaction physique, un plaisir fugace laissant immédiatement après un goût amer, voire le dégoût de soi-même, et que la vraie joie ne peut être que spirituelle, donc impliquant l’être entier ! Or, dans la masturbation, on est refermé sur soi-même, « en circuit fermé ». Il n’y a aucun partage, aucun échange, aucun Donner et Recevoir, seul capable d’apporter la satisfaction au niveau du Cœur. Car c’est bien , en général, que celui qui se masturbe recherche un apaisement. La masturbation est alors une tentative de compensation de carences affectives plus ou moins conscientes (manque d’amour, manque de tendresse, manque de contacts physiques…), dont l’origine remonte souvent à l’enfance. « Puisque personne ne m’aime, puisque personne ne me donne du plaisir, moi au moins, j’essaie de m’aimer, de me prouver que j’existe, ne serait-ce qu’à travers mon corps… » La masturbation devient alors un dérivatif, utilisé à chaque fois que l’on s’ennuie ou que l’on est déprimé, pour se consoler, ou pour se sentir vivre dans son corps, ou pour se prouver que « l’on est au moins un homme sur ce point-là »; elle devient la seule source de plaisir – mais si petite et dérisoire – dans une vie terne et morose… En vérité, ce n’est pas la dépendance corporelle qui pose problème, c’est ce Passé, cet arrière-plan à l’origine du manque de confiance en soi, en sa virilité (au sens noble), c’est-à-dire en sa masculinité, c’est ce passé qui « pollue » l’individu au présent (en tant que l’expression de son karma). Car un homme « bien dans sa peau », c’est-à-dire spirituellement fort et équilibré, n’a pas – ou plus – ce genre de problème ! Il y a toujours à l'origine d'une compulsion un mal-être profond à mettre en Lumière, à comprendre et à résoudre.

 

Une masturbation invétérée peut aussi entraîner des difficultés dans les futurs rapports partagés, l’homme devenant incapable de « se maîtriser » afin de faire passer le plaisir et la satisfaction de la femme avant le sien propre, d’où des problèmes dits « d’éjaculation précoce ».

 

Enfin, la masturbation, particulièrement si elle est systématiquement accompagnée d’une éjaculation, constitue une perte préjudiciable d’énergie sexuelle, un détournement et un profond gaspillage de la force sexuelle[2], si indispensable à notre évolution spirituelle. La maturité spirituelle impliquant « un esprit sain dans un corps sain », la masturbation, de par l’absence d’ouverture à l’autre, le mal-être intérieur et le rapport dénaturé avec son corps qui sont par là entretenus, finit par court-circuiter la maturation spirituelle de l’individu ![3] Sachant que c’est là le but de notre existence tout entière…

 

Alors, que faire ? Quels conseils donner ?

 

Ne jamais se considérer comme vaincu d’avance ! Même si l’on perd beaucoup de batailles, l’important sera de gagner la guerre ! Tout comme l’enfant qui, en apprenant à marcher, tombe de multiples fois mais se relève presque toujours en souriant jusqu’à ce qu’il ne chute plus, que le repentant ne capitule pas, garde toujours devant lui, fermement, son objectif, et, selon l’individu, seul ou en se faisant aider, soit de petites victoires en petites victoires (comme l’alcoolique qui arrive à diminuer la fréquence de ses prises), soit brusquement par un effort de volonté, une soudaine prise de conscience ou suite à un événement extérieur particulier (tout comme certains arrêtent de fumer du jour au lendemain), voire par une guérison spirituelle[4] [dans tous les cas, n’oublions jamais la puissance de la PRIÈRE !], il finira par triompher. Et alors, comme il sera fier et heureux (et à juste titre) d’avoir réussi à se surmonter en cela ! « Habitant » alors totalement son corps, il aura repris contact avec sa pleine force sexuelle, saura l’utiliser de façon juste et se sentira alors à même, enfin, de pouvoir connaître et apprécier une sexualité épanouie et épanouissante.[5]

 

Mais surtout :

 

Par les efforts qu’il aura déployés, il aura pris conscience du FLÉAU responsable de tous les maux de l’humanité, et dont nous allons maintenant parler :

 

LA SOUMISSION Á L’INTELLECT !

 

Dans le domaine de la sexualité qui nous intéresse ici, elle se manifeste par l’imagination, l’excitation et l’obsession sexuelles !

 

Garder le foyer de ses pensées pur

 

Continuons, pour illustrer nos propos, à parler de la masturbation, sachant que les mêmes processus sont à l’œuvre dans les autres compulsions sexuelles.

 

Comment se masturber sans l’aide de l’imagination ? Ce n’est pas possible. Dès que l’on cesse d’imaginer une situation sexuelle, donc de fantasmer, la masturbation cesse.

 

Les êtres humains ont été bernés par l’imagination ! Depuis des milliers d’années, ils se sont adonnés à la masturbation et ont « fait l’amour »[6] en imagination, inconscients que cette imagerie est une illusion totale et une dépendance cruelle. Chacun s’adonnant à cette même drogue, on considère aujourd’hui cela comme normal et même nécessaire (« pour se mettre en condition », dit-on…) et cela ne suscite jamais aucune remise en question. Pourtant, si vous voulez être libérés de vos penchants sexuels, vous devez absolument briser cette habitude et détruire en vous cette fausse conception !

 

Dans ce but, considérons attentivement le processus mis en jeu :

 

L’instinct sexuel est exclusivement éveillé et gouverné par les pensées ! Et non par le sens du toucher comme le pensent certains, le sens du toucher n’éveillant que la pensée, celle-ci éveillant alors l’instinct. Ainsi c’est l’utilisation de l’IMAGINATION qui constitue l’habitude, pas la masturbation ou tout autre acte sexuel !

 

L’imagination est engendrée par l’intellect (produit du cerveau) en coopération avec le sentiment, le sentiment étant lui-même la répercussion des instincts du corps sous la direction de ce même intellect. Schématiquement, on a :

 

corps

à

instincts

à

sentiment

à

imagination

 

 

 

intellect

 

intellect

 

 

Puis l’imagination influence rétroactivement le sentiment de son propre auteur jusqu’à l’excitation, l’impulsion qui en résulte poussant à passer à l’acte.

 

imagination

à

sentiment

à

instincts

à

corps

 

C’est ainsi que l’imagination incite à l’expérience, et l’expérience à son tour excite l’imaginaire : cercle vicieux ! On en veut toujours plus, mais on n’est jamais satisfait. On tourne en rond, on va et vient entre la chair et la tête, mais l’âme, l’esprit n’entre pas en ligne de compte, et c’est bien là le dramatique problème…

 

Autre préjudice causé par l’imagination sexuelle, on se « branche » alors immédiatement sur les centrales de basses formes-pensées sexuelles correspondantes, qui vont encore renforcer la compulsion. Or, rappelons que les pensées ne sont pas exemptes de taxes ![7] C’est pourquoi, tout comme il vaut encore mieux céder à la masturbation en solitaire plutôt que de multiplier les « coucheries » (au moins on n’altère que soi, on ne blesse ou « souille » personne d’autre… et on n’aggrave pas son cas en ne respectant pas le 9ème Commandement : « Ne convoite pas la femme – ou la fille – de ton prochain ! »), de même, si la pression à se masturber est trop forte, il est important d’utiliser le moins d’images possibles, de ne pas visualiser un visage ou une personne réelle.

 

En cessant de penser et de convoiter le sexe opposé, la compulsion sexuelle disparaîtra progressivement, et vous pourrez sortir de cette drogue planétaire victorieux. Commencez maintenant ! En revenant à vos sens, en sortant de votre tête et en vous réappropriant votre corps !

 

Surtout, prenez bien conscience que l’erreur est dans le mauvais usage de l’imagination, non seulement durant l’acte sexuel (ce que nous allons continuer à développer plus loin), mais, de façon plus importante, dans tout le reste des activités quotidiennes à chaque fois que vous n’êtes pas présent… au présent ![8]

 

Résister à la tentation

 

Pour ne pas rentrer dans cet engrenage de l’imagination sexuelle, la solution est simple : il suffit d’éviter l’occasion ! C’est vraiment l’Ancre de Salut dans la détresse actuelle ! Cette solution est radicale… mais n’est malheureusement plus aussi simple à mettre en œuvre de nos jours, car elle demande beaucoup de volonté et de vigilance.

 

Elle consiste tout d’abord à fuir tout ce qui peut induire en tentation dans ce domaine : films, vidéos, émissions, affiches… « Préserver la virginité de son regard ! »  comme le dit fort joliment Daniel-Ange. Dès que les yeux effleurent une image sexuelle, les en détourner immédiatement, avant de se laisser happer par son influence pernicieuse, avant que notre intellect ne s’en saisisse pour relancer notre imagination et nos fantasmes ! Ne pas caresser des vipères si l’on ne veut pas se faire mordre…

 

En plaisantant ou en parlant de « sexe » avec d’autres hommes, en lisant sur le sujet, en y faisant de sournoises allusions en présence d’hommes et de femmes, en y pensant, en regardant les femmes en public et en faisant à leur sujet des rapprochements lubriques, l’homme maintient en permanence un niveau d’excitation sexuelle élevé, ignorant que c’est là la source de toutes ses insatisfactions sexuelles. Et, triste décadence, la femme d’aujourd’hui n’a plus rien à lui « envier » dans ce type de comportements, elle s’est encore une fois laissée entraîner par lui vers le bas, là où elle aurait dû constamment lui montrer le chemin vers le haut en se faisant respecter… Donc, éviter de se provoquer soi-même !

 

Mais aussi éviter de provoquer les autres ! Et ce, par certaines postures, attitudes, par des pantalons moulants, minijupes ou décolletés appuyés, voire par une nourriture sexuellement excitante… Cela signifie : préserver ou retrouver la pudeur corporelle ! C’est un signe infaillible de profonde décadence spirituelle, lorsqu’une civilisation commence - que ce soit sous couvert du sport, des soins de santé, de la mode, de l’éducation des enfants ou d’autres prétextes – à étouffer en l’individu le si précieux sentiment de pudeur. Remarquons encore une fois que, à l’inverse du paragraphe précédent, ce type de comportements impudiques, qui était plutôt l’apanage des femmes au départ, est de plus en plus aussi adopté par les hommes. C’est ainsi que chaque sexe ajoute les pires défauts de l’autre aux siens propres et que l’indispensable et naturelle différenciation sexuelle disparaît progressivement, remplacée par une androgynie malsaine sous l’influence croissante des tendances homosexuelles…

 

D’autre part, la pudeur corporelle se tient en étroite relation avec la pudeur animique. Lorsque la pudeur corporelle contribue au maintien du respect du « temple du corps », la pudeur animique peut d’autant plus contribuer au maintien du respect du « temple de l’âme ». Il s’agit donc là d’un puissant levier pour la protection et l’évolution spirituelles.

 

Eviter l’occasion, ce sera aussi veiller à ne pas se retrouver dans la situation d’un tête à tête séducteur, qui entraîne la tentation sexuelle la plus dangereuse pour les deux sexes. Combien, de nos jours, sont capables là de maintenir le foyer de leurs pensées pur, et ainsi de ne pas violer le 9ème Commandement de Dieu ?

 

« Ne convoite pas la femme – ou la fille – de ton prochain ! »

 

Ce Commandement s’adresse bien à l’instinct sexuel et met rigoureusement en garde l’être humain contre toute tentative de séduction ou de viol. On ne « drague » pas quelqu’un si on l’aime vraiment, car le profond respect qui s’instaure alors pour l’autre, avec le fait de ne vouloir que le Meilleur pour lui, empêche l’émergence de tels désirs ou exigences malpropres.

 

Ethique sexuelle

 

Le 9ème Commandement a été repris plus tard, au Moyen-Âge, dans le Code de l’Amour courtois, par cet article (qui « parlera » peut-être plus à certains) :

 

« Il ne convient pas d'aimer celle qu'on aurait honte de désirer en mariage. »

 

Voilà une Clef importante ! Si chaque homme la gardait à l'esprit et l'appliquait, l'humanité aurait déjà fait le pas le plus important vers la Sexualité Sacrée, avec nécessairement un retentissement positif sur tout le reste de l’existence. Imaginez, en effet, si chacun était profondément heureux en amour et en couple, combien le monde serait différent... (dans l’éducation des enfants, dans la vie sociale et professionnelle, etc.) !

 

La Règle est simple et efficace (elle peut aussi permettre de reconnaître si on a trouvé une âme-sœur…). Chaque fois qu'un homme rencontre une femme, il devrait se demander avant de s'unir physiquement à elle : « Aurais-je honte, vis-à-vis de moi-même, qu'elle soit ma compagne de vie ? » Si la réponse est oui, il devrait passer son chemin. Ne pas avoir de relations sexuelles avec elle (l'expression « faire l'amour » étant dans ce cas, encore plus qu’ailleurs, inappropriée). Ce ne serait que pour de mauvaises raisons : parce qu'il la désire physiquement ; parce qu'il se sent seul ; parce qu'il souhaite tester son pouvoir de séduction, ajouter un autre « trophée » à son « tableau de chasse »…

 

Mais il est bien difficile, dans notre société actuelle, de faire accepter un tel Commandement (pour ne pas dire impossible !). Autant le fait d'utiliser sexuellement un homme ou une femme est en général encore critiqué (tout du moins quand un des deux seulement – souvent l'homme – le fait en connaissance de cause ; quand les deux sont consentants, on parlera de relations « hygiéniques »…), autant c'est plus difficile à faire passer quand il y a un peu plus de sentiments, de la tendresse, de l'amitié, etc. entre les deux partenaires. « Il n'y a pas de mal à se faire du bien ! », entend-on. Ou bien, certains diraient : « Il ne faut pas en demander trop ! » De tels sentiments de tendresse (ou supposés tels) brouillent les pistes, mais comme nous l’avons vu plus haut, ils émanent uniquement des instincts (grâce à la collaboration de l'intellect). Alors, c’est toujours le corps qui s’exprime, et non pas l’âme ni l’esprit ! Or, seul l’Esprit est capable de vivre l’Amour ! S’il reste à l’écart dans un processus soi-disant amoureux, c’est que ce n’est pas véritablement de l’Amour qui est en jeu. Cela reste donc, en réalité, déshonorant et impur pour les deux parties, car non conforme à la Volonté de Dieu et aux Lois Naturelles. Ce qui signifie qu'il faudra tôt ou tard en « payer le prix », racheter le mauvais karma créé, qui sera bien sûr d’autant plus lourd qu’il y aura eu, d’un côté, manipulation flatteuse ou pire, exigence stricte.

 

On peut alors imaginer qu’un homme ayant abusé des sentiments de nombreuses femmes à des fins sexuelles souffrira un jour à cause d’une femme qui le rejettera ou le manipulera, ou inversement… Mais il convient de bien comprendre que ce « mauvais karma » est souvent bien plus « prosaïque » qu’on ne le pense. Ce n’est pas un Dieu vengeur qui punit parce qu’on a commis le péché de chair, c’est beaucoup plus auto-actif que cela, c’est une simple conséquence naturelle de nos actes, qui pourrait être résumée par cet autre article du Code d’Amour Courtois : « L’habitude trop excessive des plaisirs empêche la naissance de l’amour ». A savoir qu’à force de n’utiliser le sexe de l’autre que pour sa propre gratification personnelle, on se renferme de plus en plus sur soi dans l’acte sexuel, on s’isole de plus en plus de l’autre, et on en perd donc la notion de l’Union véritable, physique ET spirituelle, qui devrait pourtant être le seul motif de rapprochement corporel entre un homme et une femme ! On arrive alors à cette situation aberrante où un homme et une femme vont avoir des rapports sexuels, uniquement pour, durant l’acte, en réalité, se « faire l’amour » chacun à soi-même, dans leur tête, avec leurs propres fantasmes… Pas étonnant que de tels « couples » ne durent pas bien longtemps, ou perdurent par complaisance ou faiblesse ! Cela s’imprime aussi bien dans l’âme (par les frustrations…) que dans le corps, les organes sexuels prenant l’habitude de fonctionner, de se « charger » et de se « décharger », toujours de la même {fausse} manière. Sexe sans conscience n’est que ruine du corps et de l’âme ! Du coup, la possibilité même que l’union sexuelle puisse être autre chose que cela, quelque chose de bien plus beau, délicieux et épanouissant, est petit à petit complètement étouffée en l’être humain. A force de prendre des bains dans de l’eau boueuse, on en oublie que l’eau claire existe ! Et puisqu’on ne croit pas, ou plus, que l’eau claire existe, comment pourrait-on la trouver, puisqu’on ne va pas, ou plus, la chercher ?

 

C’est ainsi qu’en n’observant pas le 9ème Commandement, et assurément tant que l’on n’a pas pris conscience de sa Valeur, on se prive de la possibilité de {re}connaître un jour le véritable Amour, et de le vivre également sexuellement…

 

Pourtant, chaque être humain qui se plierait à cette éthique sexuelle en sortirait grandi, magnifié et surtout plus heureux, car abolissant le mal qu'il se ferait à lui-même et autour de lui, il s’engagerait sur le chemin du bonheur. Une aura brillante l'entourerait, parce que son vouloir aurait triomphé de ses bas instincts. Sa patience amoureuse porterait ses fruits. Ne s'empêtrant pas avec quelqu'un que de toute manière il n'aime pas, il resterait libre de rencontrer la personne qui lui est destinée.

 

Même si les femmes ont leur part de responsabilité pour ne pas s'être faites respecter suffisamment (comme le dit le proverbe – sauf en cas de viol ! – : « L'homme propose et la femme dispose ! »), ce serait plus marquant si c'étaient maintenant les hommes qui donnaient l'exemple. Dans la mesure où cette « réserve » sexuelle s'étendrait à un nombre de plus en plus important d'hommes « courtois », elle leur permettrait de rencontrer des femmes moins méfiantes, moins amères, moins désillusionnées, parce qu'elles auront été moins bafouées par des hommes « peu romantiques »…

 

Les deux sexes y gagneraient, dans un respect mutuel d'abord rétabli puis renforcé.

 

Faux Concepts à Justes Concepts

 

Afin d’accéder à une juste Compréhension de la Sexualité Sacrée, il convient maintenant de mettre en lumière les vieux concepts actuels en ce domaine, qui sont tous faux, afin de les détruire complètement en nous pour les remplacer désormais par les justes concepts, conformes à la Volonté Divine.

 

FAUX CONCEPTS

JUSTES CONCEPTS

Sexe sans Amour

Sexe avec Amour

« Faire l’amour »

« Vivre l’Amour »

Préliminaires

Jeux de l’Amour

Excitation

Stimulation

Techniques (Kamasutra, livres, films, etc.)

Aucune technique : Spontanéité !

Intention / Projection

« Se laisser porter » par l’instant

Être amoureux

Aimer

Absence

Présence

{S’}Observer / Penser

Être / {Res}sentir

Imagination / Fantasmes

Réalité

Prendre du plaisir

Donner du plaisir

Vivre dans le Passé ou dans l’Avenir

Vivre au Présent !

 

Disons tout de suite que si vous n’avez toujours connu que la partie gauche de ce tableau, vous n’avez pas encore rencontré d’âme-sœur, car seul le véritable Amour de l’âme permet d’en vivre la partie droite. Mais alors, l’ajustement de vos concepts est le meilleur moyen de l’attirer à vous...

 

Il est important de prendre conscience de ces faux concepts dans les mots mêmes que nous avons l’habitude d’utiliser, afin déjà de ne plus les propager par nos paroles. Ainsi, l’expression « faire l’amour » tant usitée ne correspond à rien ! Soit l’amour est là entre deux êtres, soit il n’est pas. Mais ce n’est sûrement pas une union sexuelle, qui, à la base, est purement corporelle, qui va créer l’amour entre deux personnes ! L’amour ne se « fait » pas mais se vit uniquement !

 

Il est aussi très significatif que l’on parle « d’histoires de c-- » ou de « films de c-- », au lieu d’histoires de « sexe » ! Le fait qu’on utilise un mot désignant le postérieur, le derrière de l’individu, alors que l’acte sexuel lui-même concerne le devant, montre bien à quel point on a avili cet acte, et que l’on peut ainsi réellement qualifier ce type d’histoires ou de films d’excréments d’une humanité pervertie !

 

Autre exemple : Pourquoi les « préliminaires » d’un acte sexuel représentent-ils une notion fausse ? Et bien, le mot l’indique lui-même ! Les préliminaires représentent les caresses qui ont lieu au préalable, c’est-à-dire avant l’acte sexuel proprement dit. Cela signifie déjà être dans la perspective excitante du plaisir à venir, à savoir la pénétration et l’orgasme. Donc de quelque chose qui n’est pas présent sur le moment ! Donc c’est l’intellect qui est aux commandes, car l’Esprit vit toujours pleinement dans l’instant présent. Cela agite alors les fantasmes de l’homme et les émotions attachées à l’excitation sexuelle passée chez la femme. Ce n’est pas d’Amour qu’il s’agit, mais uniquement de sexe ! Voilà ce dont, à cause de la décadence sexuelle dans notre société actuelle, la majorité des hommes et des femmes n'ont plus conscience. Ils ne peuvent plus établir de connexion véritable avec la sensation réelle de leur corps. Ils confondent stimulation sensuelle et excitation.

 

Quand l'Amour est présent, lors du rapprochement, l'instinct s'éveille naturellement dans le corps, apportant ainsi sa nécessaire coopération à l'Union totale, mais cette stimulation auto-active des corps ne contient pas d'excitation en elle ! De même, toujours lors d’un acte sexuel juste, quand a lieu l’orgasme, ce n’est pas excitant. C’est une intensité sensorielle pure ! Mais la plupart des gens « filtrent » leurs sensations corporelles en les interprétant à travers leurs sentiments, en fait ils « s’auto-observent », et cela provoque alors beaucoup moins de plaisir que ce qu’ils recevraient réellement par leur sensation directe, en ayant laissé leur « tête » de côté. Ceci les rend bien évidemment insatisfaits à la longue… Quand l’homme et la femme s’excitent soi-disant mutuellement au cours des « préliminaires », il s’agit en réalité d’une auto-excitation purement égoïste, ayant pour but de ranimer en soi les expériences émotionnelles passées liées au plaisir sexuel et de susciter pour soi des attentes sous la forme d’envies et de fantasmes.

 

Cela signifie-t-il que l’acte sexuel doit se composer uniquement de la pénétration ? Non. Mais l’acte sexuel doit être considéré comme un tout, vécu pleinement et consciemment à chaque instant, au présent, sans se projeter dans le futur ou dans le passé. Même si certaines parties peuvent être plus intenses, aucune n’est moins importante et que ce soit la partie des « jeux de l’Amour », ou bien celle de l’union des sexes, chacune se suffit à elle-même. Chaque geste doit être dicté, non dans l'intention intellectuelle de provoquer, chez l'autre ou chez soi-même, une sensation particulière quelconque, mais uniquement par l'Amour porté à l'autre, les « gestes de l'Amour » n'étant que les meilleurs moyens d'expression de cet Amour intérieurement ressenti envers l'autre.

 

C’est ainsi seulement que la pureté des pensées – qui constitue la véritable Chasteté – peut être entièrement préservée dans l’accomplissement de l’instinct sexuel.

 

Au final, comment caractériser une juste Sexualité par rapport à une fausse sexualité ?

 

UNION SEXUELLE
SANS CONSCIENCE

UNION SEXUELLE
CONSCIENTE

Insatisfaction croissante

Plaisir toujours renouvelé

Après l’acte :
tristesse ou dépression

Après l’acte :
joie et plénitude

DOMINATION DE L’INTELLECT

 

DOMINATION DE L’ESPRIT

 

 

A suivre...

 

Après nous être attachés, dans cette 1ère partie, à surtout mettre en évidence le faux dans la conception actuelle de la sexualité, nous aborderons plus précisément, dans la 2ème partie, ce qu'elle devrait être, à savoir les caractéristiques d'une union sexuelle consciente (rôle de l'homme et de la femme, raison d'être de l'acte, etc.). Bref : Qu'est-ce que la Sexualité Sacrée ? Comment la vivre ?

 

Jonathan Livingston

 



[1] A ce propos, voir sur ce Site le Texte : « Le préservatif préserve de tout... surtout de l'Amour ! »

[2] Voir sur ce Site le Texte : « La Force du Serpent »

[3] C’est, bien évidemment, également le cas pour toute autre dépendance sexuelle…

[4] Voir, sur ce Site, le Texte : « La Guérison spirituelle dans la Lumière de la Vérité ».

[5] Là encore, le processus est identique dans le cadre de la libération de toute autre dépendance sexuelle…

[6] Expression induisant un faux Concept, comme nous le verrons plus bas…

[7] Voir sur ce Site le Diaporama animé : « Le Monde des Pensées »

[8] Pour apprendre à vivre au Présent, voir le site : « Vivre libre... Ici et Maintenant ! ».