La plus sérieuse
des démarches
de la vie terrestre :
Le Mariage

 

 

« Les {vrais} Mariages sont conclus au Ciel ! »

- Proverbe -

Définition

Avec « La plus sérieuse des démarches de la vie terrestre », c’est donc du Mariage dont il s’agit.

L’on peut le définir comme « Une union sérieuse et valable pour toute {la durée de} la vie {terrestre} ».

Un astrologue a dit du mariage que c’était « La légitime conjonction de l’homme et de la femme ».

La définition du mariage la plus simple est sans doute celle-ci : « L’union de l’homme et de la femme ».

En général, il s’agit d’une union légale ou légalisée à caractère contractuel.

En fait, le mariage est bel et bien un contrat passé entre un homme et une femme.

 

Un contrat

C’est là sans doute que réside la différence essentielle entre une union dite « libre » (sic) et une union matrimoniale (soit : le mariage).

L’« union libre » peut, en principe, être spontanément rompue à tout moment. Le mariage est un contrat qui - comme tous les contrats - est un engagement réciproque qui doit être respecté et qui ne peut être rompu que bilatéralement et non unilatéralement.

Mais celui (ou celle) qui rompt seul le contrat manque à son engagement et du même coup libère l’autre du sien.

 

Le contrat de mariage, de Watteau

Quel est l’objet du contrat ?

Très tôt certainement, les sociétés organisées ont officialisé et régi l’union de l’homme et de la femme par le mariage :

1) Le mariage est un contrat civil

Un mariage civil, c'est-à-dire terrestre, qui implique des droits et des devoirs dont les parties ont, en cas de problèmes, éventuellement à rendre compte auprès des autorités civiles.

Quant au mariage civil, le « code » lui aussi « civil » définit droits et devoirs. Ceux-ci, conditionnant la vie commune, varient, toutefois, selon les époques et les états.

2) Le mariage est un contrat moral

Les mariés, de façon générale, attendent, toutefois, autre chose de leur conjoint(e) qu’une sèche et littérale application du seul code civil.

En dehors des consentements échangés à la Mairie, ils échangent aussi des engagements moraux entre eux (= sans témoins).

En général, plus ou moins implicitement ou explicitement, ceux-ci concernent :

-         le genre de vie familiale choisi,

-         l’assistance réciproque,

-         le nombre d’enfants souhaité (y compris zéro),

-         le partage et l’utilisation des biens matériels communs, etc…

3) Le Mariage est un contrat spirituel

Spirituel, parce que, ainsi que le dit fort justement l’adage : « Les {vrais} mariages sont conclus au Ciel. »

Le lien d’un mariage peut donc être spirituellement scellé entre les époux.

Quelle est la nature d’un contrat spirituel ?

Prendre l’engagement solennel, promettre de :

-         Volontairement se mettre au réel Service de son conjoint.

-         Véritablement l’aimer. C'est-à-dire : vouloir son Bien suprême, autrement dit : vouloir, par dessus tout, l’évolution, la maturation de l’esprit de son conjoint en même temps que la sienne propre.

-         Lui donner ce dont son esprit, son âme et son être terrestre ont besoin, spirituellement, psychiquement et physiquement, soit : De l’Amour (spirituel), de la chaleur humaine (animique) et aussi tout ce qui est nécessaire au corps gros-matériel.

 

 

Ce contrat doit-il durer toute la vie ?

Normalement oui. à l’heure où des juristes s’interrogent sur l’opportunité de proposer aux candidats au mariage des « contrats à durée variable », destinés à ceux qui ont peur de définitivement s’engager, à ceux qui voudraient « les avantages, mais pas les inconvénients », bref, destinés à ceux qui essayent de tricher, il est nécessaire de réaffirmer clairement qu’un vrai mariage ne peut être conclu que si ceux qui se marient ont la conviction - et donc la détermination -, dès le départ, que le mariage - que leur mariage - « c’est pour la vie » !

Ils seront ainsi placés dans les meilleures conditions pour réussir leur mariage. S’ils partent avec une idée de « mariage à l’essai », en pensant : «  si cela ne va pas, l’on peut divorcer », la « partie » risque d’être perdue d’avance.

Un authentique Mariage, en effet, est un mariage basé sur l’Amour. Et qui dit : Amour, dit : engagement total et définitif, car « la mesure de l’Amour est d’aimer sans mesure » et « l’on n’a rien donné tant que l’on n’a pas tout donné ». « Amour », dans la vie comme dans les chansons, se doit de rimer avec « toujours ». L’Amour vrai a une dimension d’éternité.

Le mariage, toutefois, - tout comme la procréation auquel il doit être lié – n’est qu’une chose purement terrestre en ce qui concerne, non l’Amour spirituel lui-même (l’« Agape » de Paul de Tarse), mais en ce qui concerne les liens qu’il engendre dans la matière grossière où existe le couple, que l’on ne trouve de la même manière nulle part ailleurs. Il est donc tout naturel qu’il dure la durée de la vie terrestre.

Ceci ne veut pas dire que les liens psychiques (= fin-matériels) existant entre les époux cessent d’exister à la mort, mais ces liens, beaucoup plus fins, laissent les âmes beaucoup plus libres, puisqu’elles ne sont plus prisonnières des corps ni de la matière grossière avec toutes ses limitations.

Sur Terre, en effet, le corps aussi doit être considéré comme quelque chose d’intangible, ne pouvant être séparé de l’âme.

 

Mariage ou pas mariage

Aucune institution, aussi sacrée puisse-t-elle être, n’est à l’abri de la remise en cause qui, présentement, déferle sur les sociétés humaines.

Pour dire plus juste – en ce qui concerne le mariage – l’on pourrait peut-être dire : « qui a déferlé », car une bonne part de la jeunesse actuelle ne critique plus le mariage, elle l’ignore.

Jadis, un audacieux polémiste avait pu dire : «  le mariage est la prostitution permise par l’église et encouragée par l’état ».

Pour scandaleuse que puisse paraître cette assertion, il faut bien reconnaître que ceux qui reprirent cet aphorisme à leur compte n’avaient pas complètement tort, dans la mesure où, pour dire cela, ils se basaient sur ce qu’ils pouvaient observer autour d’eux. De même aujourd’hui encore.

« Il vaut mieux se marier que de brûler ! », déclara l’Apôtre Paul, dans l’une de ses épîtres. Certainement, il entendait par là que l’on ne peut, le plus souvent, satisfaire les exigences du corps en dehors du mariage sans risquer de gravement pécher.

Toutefois, cette maxime est doublement dangereuse si l’on considère que, d’une part, elle pourrait pousser des êtres humains à se marier rien que pour « ne pas brûler » et, d’autre part, que ceux qui sont mariés pourraient croire en l’entendant ou en la lisant que l’état matrimonial, rien qu’en lui-même, les protège du péché, ce qui n’est assurément pas, non plus, le cas !

En fait, il en va du Mariage comme de la Monarchie, c’est l’état idéal pour la vie à deux comme la Monarchie est l’état idéal pour la vie d’un peuple. Mais de la même manière qu’il vaut mieux une « bonne démocratie » plutôt qu’une « mauvaise monarchie », il vaudra souvent mieux une bonne union « libre » qu’un mauvais mariage.

Pour ceux qui aspirent à la vie de couple et qui ont rencontré un compagnon ou une compagne potentiel(le), la question est donc celle-ci : « Devons-nous nous marier ? »

La réponse est :

-         S’ils sont sûrs, et de leur Amour et de l’Amour de l’autre, indubitablement, la réponse est : oui !

-         S’ils ne sont pas complètement sûrs, soit d’eux-mêmes soit de l’autre, ni d’eux-mêmes ni de l’autre (n’être pas sûr de l’autre revient à n’être pas sûr de soi-même et inversement), la question est alors celle-ci :

-         Est-il même possible de vivre ensemble, de mettre en commun son existence et activité, sans (encore) être mariés, mais tout en préservant sa moralité ? Bref, est-il possible d’admettre une période probatoire ?

Il est clair que l’idéal est de se reconnaître aussitôt et de, joyeusement et immédiatement, « se lancer » dans le mariage, sans avoir besoin d’éprouver le vertige du doute. Mais si le doute est là, la vie commune peut-elle alors apprendre quelque chose d’important que l’on ne pourrait pas connaître sans elle ?

Ce qui n’est pas encore parfaitement clair au début d’une rencontre peut-il s’éclairer ensuite, grâce à la vie commune (en terme clair : au concubinage) ?

Tout bien examiné, la réponse est : non ! Car, ce qui importe, ce n’est pas d’avoir « essayé » son futur conjoint pour voir s’il est bien, mais d’avoir la lucidité, la clairvoyance, le discernement suffisants pour pouvoir le reconnaître au bon moment. Il n’est pas du tout évident qu’en se mettant en ménage l’on sera plus éclairé, voire même au contraire ! Seuls des mobiles purs permettent de voir clair.

Mais le mariage n’est pas qu’un contrat, il est aussi : légitimation de l’union.

 

Le Mariage comme légitimation de l’Union

En Langue allemande, le même mot « Ehe » (à noter que c’est un palindrome – il se lit aussi bien à l’envers qu’à l’endroit -, ce qui peut être interprété comme une illustration de l’équilibre qui doit régner dans l’Union) désigne l’union et le mariage. C’est donc fondamentalement la même chose.

Une union existe à partir du moment où un homme et une femme décident de s’unir. Cette décision donne naissance au couple et cette union, même encore non légitimée, est déjà respectable, pourvu qu’elle porte en elle les conditions d’une Union authentique.

Même si aucun engagement, aucune promesse, aucun serment, aucune légitimation ne sont encore intervenues entre ces deux personnes, leur union, de par ses virtualités, est déjà sacrée.

Toutefois, la vérité des êtres et des choses, c’est l’identité du dehors et du dedans. En conséquence, il est bon qu’un couple apparaisse pour ce qu’il est : c’est pour lui une protection en même temps que pour autrui. C’est pourquoi, même sans que les deux partenaires en éprouvent un indispensable besoin, il est bon qu’ils se marient dès lors où ils ressentent leur union comme authentique. Ils fondent ainsi une famille, famille qui est et restera la cellule de base naturelle de la société.

 

 

Le Mariage comme Consécration de l’Union

Si un homme et une femme n’éprouvent pas le besoin de prendre la société à témoin de leur union en allant se présenter devant un officier de l’état-civil, dans une mairie, pour dire, en présence de deux témoins, que, oui, ils se prennent pour mari et femme, ils n’éprouvent peut-être pas non plus la nécessité d’aller dire la même chose devant un Autel, dans un temple ou une église.

Il est possible que les serments et les promesses qu’ils peuvent se faire l’un à l’autre dans l’intimité de leur foyer tout neuf leur suffisent.

Toutefois, si un mariage devant les hommes peut avoir du bon (bien que le mariage civil, considéré rien qu’en lui-même, ne soit rien d’autre qu’un banal et prosaïque acte administratif), parce qu’il pose un regard humain extérieur sur l’union, combien plus un mariage conclu devant Dieu peut apporter aux deux mariés, s’ils veulent que leur union soit promotrice pour eux-mêmes et pour autrui, de par le Regard de Dieu, pris pour Témoin, et désormais posé sur le couple. Cela peut leur apporter une Aide considérable. Nous développerons cet aspect à la fin de notre étude.

 

 

Il importe à présent d’aborder la réflexion sur :

Les conditions de l’Union authentique

La première chose qui importe, en effet, c’est qu’une union soit authentique, c’est que les âmes soient unies par ces mystérieuses « Affinités électives » (« Wahlverwandschaften ») dont parla si bien le grand écrivain allemand Johann Wolfgang von Gœthe dans son roman s’appelant ainsi.

En tant que telles, elles aspirent donc à leur jonction dans le but de réaliser une  « unité d’esprit ». Elles sont les deux moitiés d’un genre et aspirent, à ce titre, constamment à l’union. C’est l’attraction entre la masculinité et la féminité.

La différence de polarité entre l’esprit masculin et l’esprit féminin permet de comprendre l’attraction qui existe entre eux. Il s’agit là en fait d’un désir de jonction entre deux fractions d’espèce qui forment un tout. Le désir de jonction peut être défini comme une attraction par impulsion à reformer un genre complet.

Mais il est un genre d’attraction qui intervient entre un homme et une femme, c’est l’attraction entre un homme précis et une femme précise. Il ne s’agit plus du désir de jonction de deux fractions d’espèces différentes et complémentaires, Loi particulière avec des effets généraux, agissant de façon identique pour tous les hommes et toutes les femmes. Il s’agit, maintenant, à l’inverse, d’une Loi générale mais avec des effets particuliers.

Cette Loi peut s’énoncer comme dérivant de la grande Loi Universelle d’Attraction du Genre Semblable.

L’Attraction du Genre Semblable requiert des conditions tout à fait déterminées, invariables. Il y réside une force très puissante, ancrée dans la Loi fondamentale.

Le principe : « Les extrêmes se touchent (= s’attirent), les pôles similaires se repoussent » ou « loi du magnétisme », est à mettre en relation avec le désir de jonction des fractions de genres. Sous ce rapport, le masculin et le féminin s’attirent, tandis que le masculin et le masculin d’une part, et le féminin et le féminin d’autre part, se repoussent. Tout comme le pôle Nord et le pôle Sud des aimants, et le « yang » et le « yin » de la philosophie chinoise.

En regard de la Loi générale d’Attraction du Genre Semblable, c’est précisément l’inverse qui se passe : seuls sont attirés les semblables alors que les différences se repoussent. Attraction veut donc dire ici : attraction entre les semblables ; la similarité est alors celle existant entre les genres d’éducation, les modes de vie, les caractères, les tempéraments, les personnalités, les qualités et les défauts.

La complémentarité masculin/féminin, par contre, est celle des caractéristiques de l’âme. Que faut-il entendre par cette expression ? Une caractéristique est, pour l’âme, un « trait de caractère » qui lui est propre, donc spécifique. Une telle caractéristique a nécessairement, en face d’elle, une autre caractéristique, qui lui est opposée et complémentaire.

 

 

La Complémentarité

C’est la première condition, la condition de base.

Dans une union authentique doit vibrer un harmonieux Accord, une âme doit entrer en résonance avec une autre.

Pour cela, il faut la complémentarité des âmes. Ce sont les caractéristiques de l’âme qui doivent se compléter.

Les êtres complémentaires sont ceux pour lesquels, dans le couple, l’un a précisément développé les caractéristiques que l’autre a laissées en sommeil.

Est-il possible de se compléter psychiquement (= animiquement) sans se compléter spirituellement ? Non, parce que dans l’âme il y a l’esprit.

La condition sine qua non d’un Mariage « conclu au Ciel », c’est la mutuelle complémentarité des caractéristiques animiques innées des deux conjoints.

Le mot « innées » est ici très important, car il laisse entendre que ces caractéristiques doivent exister à la naissance, c'est-à-dire qu’elles ne peuvent être acquises seulement ensuite au cours de l’incarnation considérée.

Des caractéristiques qui existent déjà à la naissance ont nécessairement été acquises au cours de vies antérieures sur une planète gros-matérielle, ou bien dans le Monde fin-matériel, dans l’Au-delà.

La Prédestination

Des êtres qui sont complémentaires sont faits l’un pour l’autre ; c'est-à-dire qu’ils sont prédestinés l’un à l’autre, avant même leur entrée dans la vie terrestre.

Autrement dit : dès qu’un être humain naît, si cela est prévu dans son destin (destin qu’il a lui-même préalablement tissé), un autre être de l’autre sexe est déjà prêt pour lui, prêt à le rencontrer à l’heure dite, soit qu’il soit déjà né, soit qu’il va, peu après, naître à son tour. C’est cela « être faits l’un pour l’autre » ou « être prédestinés l’un à l’autre ».

Ceux-là que le Ciel lui-même appelle à se rencontrer peuvent, en français courant, être appelés des « âmes-sœurs », bien qu’en réalité l’expression n’est pas rigoureusement juste. Ce sont plutôt des « âmes duelles ».

Alors, sans hésiter, l’homme peut effectuer sa « Demande en Mariage »

 

 

L’Amour de l’Âme

Lorsque deux êtres sont prédestinés, lorsque existe entre eux une authentique complémentarité des caractéristiques animiques, ces deux âmes ressentent nécessairement une forte attraction de nature magnétique l’une vers l’autre : c’est cette attraction - à ne pas confondre avec la simple attirance astrale - que l’on appelle : « l’Amour de l’âme ». Ceci implique que non seulement les noyaux spirituels doivent s’harmoniser, mais aussi les enveloppes fin-matérielles.

Est-il, dès lors, encore possible que les corps gros-matériels ne s’harmonisent pas ? Non point ! Car une attraction psychique pourra toujours être aussi corporellement vécue.

 

 

Pourquoi ? Parce que les âmes s’incarnent nécessairement dans des corps qui leur sont assortis et qui doivent aussi être assortis entre eux. L’apparence extérieure de la femme aimée conviendra donc toujours automatiquement à celui qui aime l’âme qui habite ce corps et inversement.

En outre, lorsque les âmes s’accordent, l’apparence des corps n’est que secondaire.

Les composantes de l’Amour humain : homme/femme

De quoi est-il donc fait ce fameux Amour de l’âme avec l’attraction qui le caractérise ?

Bien sûr, il n’est pas question ici de disséquer l’Amour humain. Quelque chose d’aussi vivant échappe à toute analyse. Nous désirons simplement distinguer, dans ce grand élan qui pousse un être humain vers un autre, les différentes « forces » qui réunissent un homme à une femme, et cet homme-ci vers cette femme-là.

L’être humain est un Noyau spirituel enrobé d’enveloppes, une spirituelle, deux entéalliques, une fin-matérielle, une gros-matérielle moyenne (astrale) et une gros-matérielle absolue, ce qui fait sept niveaux différents avec le Noyau spirituel lui-même.

Chaque Noyau spirituel demeure toujours une entité distincte, qui ne se mélange à aucune autre. Chaque Noyau spirituel a une polarité, masculine ou féminine, qui est fonction du genre d’activité, positif ou négatif, actif ou passif, choisi par le libre vouloir du germe d’esprit à l’origine.

 

Attraction entre l’homme et la femme

Le masculin attire le féminin et le féminin attire le masculin. Il y a là un genre d’attraction qui est le premier et le plus fondamental. C’est une Loi générale dans ses effets, mais particulière dans son principe.

La raison d’être de cette attraction en est que l’esprit féminin et l’esprit masculin sont les deux subdivisions d’un genre unique : le spirituel humain de genre « évolué ».

à cet égard, les traits de caractère sont très divers d’une personne à l’autre, mais il est bien clair que le développement de ces diverses caractéristiques est orienté en premier lieu par la direction positive ou négative que le vouloir du germe d’esprit donne à l’activité de l’âme. D’où ces deux formes fondamentales de sensibilité : la sensibilité masculine et la sensibilité féminine.

Chacune de ces deux formes de sensibilité a ses domaines de prédilection, mais elles se rejoignent en leur milieu en un domaine commun. Toutefois, aucun secteur de l’activité humaine n’est en dehors de cette orientation positive ou négative et plus l’évolution de l’esprit est importante, et plus l’esprit, masculin ou féminin, se concentre sur le domaine qui est le sien. Ceci n’étant, le plus souvent, pas intégralement possible dans la vie terrestre, il est tout naturel qu’une telle évolution soit ensuite poursuivie dans les Plans supérieurs du Monde fin-matériel et du Monde spirituel.

Mais restons encore sur Terre : les êtres complémentaires sont donc ceux qui, dans le couple, ont précisément développé les caractéristiques que l’autre a, en lui-même, laissées en friches.

Chaque niveau de l’être inter-agit avec le niveau correspondant de l’autre être : le spirituel avec le spirituel (niveau de l’Intuition), l’animique avec l’animique (niveau du psychisme), l’astral avec l’astral (niveau des désirs) et le gros-matériel avec le gros-matériel (niveau de la satisfaction des désirs).

Lorsque la complémentarité est totale, l’attraction joue intégralement, à tous les niveaux. Les deux êtres sont alors faits l’un pour l’autre et, s’ils se marient, leur Mariage sera conclu au Ciel.

 

Le Mariage comme Ecole de Vie et facteur d’évolution spirituelle

Une haute école

Pour les êtres humains, femme ou homme, qui ont reconnu le profond sérieux de l’existence terrestre et qui sont, par conséquent, désireux de faire de leur stage terrestre une période privilégiée d’intense évolution spirituelle (libération du karma + maturation), à ceux qui sont capables d’en tirer un profit maximum, le Mariage offre des possibilités exceptionnelles !

« Avec Toi, montons vers la Lumière ! »

Nous avons vu, en effet, que le Mariage constitue essentiellement un engagement réciproque pris par les deux contractants à volontairement se mettre au Service l’un de l’autre.

Nous avons vu que cet engagement pouvait être pris à plusieurs niveaux : civil, moral, spirituel, et que différents cérémonials peuvent être adaptés à la solennisation de ces différents degrés d’engagement : officialisation contraignante dans le mariage civil, Promesse ou même Serment sacré dans le Mariage spirituel ou religieux.

Ce que nous allons maintenant considérer, c’est la nature de la Promesse, du Serment sacré que prononcent les époux dans le cas d’un mariage authentiquement spirituel, afin de savoir exactement à quoi ils s’engagent en se mariant devant Dieu et même bien plus encore, en demandant à Dieu de les unir.

La Promesse « classique » pourrait, par exemple, ainsi  s’énoncer :

« Je promets de toujours fidèlement aimer mon épou/x/se. Je m’engage à le/la protéger, à le/la chérir et l’entourer d’affection jusqu’à ce que, aussi longtemps qu’il/elle demeure, lui/elle aussi, fidèle à ce haut Idéal commun, la mort nous sépare. »

« Jusqu’à ce que la mort nous sépare », parce qu’aimer et être fidèle à l’être aimé sont une seule et même chose. Il n’y a pas d’Amour sans Fidélité, tout simplement parce que la Fidélité n’est pas autre chose que la caractéristique de l’Amour lui-même, de l’Amour qui dure. Il est donc clair qu’aimer un être, c’est l’aimer fidèlement, c’est l’aimer pour la vie. C’est un pléonasme que de parler d’« Amour fidèle ».

Donc cela va alors au moins jusqu’à la mort (parce qu’après la mort l’on n’est – forcément ! –, de par la logique même des choses, plus marié(e)), mais rien n’interdit à un couple particulièrement « réussi » de poursuivre encore son union au-delà de la mort, dans le Monde fin-matériel (où les liens fin-matériels continuent à exister), voire même, encore, dans une nouvelle vie.

Une telle Promesse comporte quand même – on le voit – une importante clause : c’est celle qui prévoit que la Fidélité n’est pas seulement quelque chose d’unilatéral et que chacun(e) ne demeure lié par sa Promesse qu’aussi longtemps que l’autre la tient aussi.

 

Le Serment

En effet, le fond de l’engagement est-il de – quoi qu’il arrive - rester ensemble jusqu’à la mort ? Rester unis, mariés, jusqu’au bout, quoi qu’il arrive ? Bien sûr, c’est là un corollaire tout naturel d’une union authentique, en laquelle aucun des deux ne peut en arriver à souhaiter la dissolution de l’union, mais ce n’est pas la substance même de l’engagement. Quel est-il cet engagement ?

Pour connaître vraiment ce que peut être un engagement lorsque l’on souhaite que Dieu bénisse une union, il faut déjà revenir à l’engagement personnel qu’un esprit religieux doit déjà avoir individuellement pris pour sa propre existence personnelle, avant même de songer à s’engager vis-à-vis d’un autre être humain.

Car ce serait évidemment un non-sens que de prendre un engagement à deux avant d’avoir pris son engagement personnel. Or, quel peut être l’engagement personnel d’un être qui veut orienter sa vie dans la bonne direction ? Sans doute peut-il et doit-il solliciter de Dieu la Grâce insigne que de pouvoir Lui appartenir et d’avoir ainsi la faveur d’être autorisé à Le servir de tout son esprit, de toute son âme, de toutes ses forces.

Il est alors tout naturel que l’engagement que cet être a pris pour lui personnellement – qu’il peut, très bien, avoir déjà concrétisé en une solennelle Promesse –, il ait le souhait que - sa/son conjoint(e) ayant déjà fait pour elle/lui-même le même Serment - tous deux, unissant leurs vies, réitèrent à deux ce même Serment devenant alors, cette fois :

«  Avec Toi, montons vers la Lumière. »

C'est-à-dire : allons-y, mais montons ensemble, en s’aidant, se soutenant, se stimulant l’un l’autre.

 

C’est alors et alors seulement que le Mariage prend toute sa dimension. Il devient une école de Vie, une haute école d’évolution spirituelle. Il permet la libération du karma et, en même temps que, sur la Terre, s’épanouit l’activité d’une Unité d’Esprit, chacun des deux membres qui la composent trouve en l’autre le miroir dont il a besoin pour parvenir à la connaissance de lui-même et ainsi au perfectionnement progressif de son être.

C’est là un But magnifique, sublime, car une véritable « Spirale du Bonheur » est ainsi créée, qui peut englober, de par le Rayonnement spirituel du couple, autour des deux, des espaces de plus en plus grands dans les Mondes de matière grossière et de matière fine.

 

 

Mais le Bonheur terrestre n’est que le premier fleuron d’une authentique Union, car, Là-Haut, aux Portes du Paradis, le Serment sacré s’est épanoui en une merveilleuse Couronne de Lumière, sous laquelle ceux qui ont fidèlement accompli leur Promesse pourront, en jubilant, pénétrer dans le Lumineux Royaume de leur Dieu et Seigneur !

C’est ainsi qu’aura été vécue la grande Parole :

 

« Que Ton Dieu soit mon Dieu ! »

 

 

 

Pierre Le Dantec